Boonen : "Cancellara ne me fait pas peur"
Dans une interview au journal L'Equipe, Tom Boonen a d'abord tenu a répondre aux nombreuses critiques qui ont fait suite au Tour des Flandres, où de nombreux observateurs avaient estimé que la Quick Step avait roulé à l'envers et que l'initiative de Tom sur le Leberg avait lancé la fusée Cancellara aux trousses de son équipier, Sylvain Chavanel. "On ne peut même pas parler de déception, car je n'ai pas le sentiment d'avoir vraiment été battu", explique Bonnen avant de donner sa version de son attaque au Leberg. "C'est moi qui suis monté à la voiture de Wilfried pour le prévenir que j'allais attaquer. Il y avait des coureurs trop dangereux comme Van Avermaet ou Boom, qui revenaient sur Sylvain. Je ne pouvais pas laisser faire. De toute façon, si j'étais resté calé dans le peloton sans bouger, on m'aurait également fait des reproches. Je le répète : dimanche, je n'ai commis aucune faute, j'ai fait mon travail, voilà tout !", juge-t-il, lassé de tout le foin que l'on a fait autour de la répartition des rôles entre les deux leaders de la Quick Step. Tom s'est également félicité de la défaite de Cancellara, qui a multiplié les déclarations désagréables dans la presse cette semaine. Mercredi, le Suisse avait avoué qu'il "avait préféré terminer troisième plutôt que de voir Boonen gagner". Manifestement, ce sentiment est réciproque. "Vous savez bien que Cancellara ne me fait pas peur", a répondu Boonen qui veut absolument remporter Paris-Roubaix et égaler ainsi Roger de Vlaeminck et ses quatre victoires. "J'ai toujours pensé que Fabian n'était pas une machine. C'est un homme comme nous tous qui a aussi ses faiblesses. Dimanche, je n'ai pas imaginé une seule seconde que la course était pliée quand il a attaqué. Ca fait quinze ans que je le côtoie, je connais aussi ses limites. (...) On l'a vu dimanche dernier, Fabian ne peut pas nous refaire le même coup tous les ans. Que ce soit au Tour des Flandres ou à Paris-Roubaix", a-t-il conclu. En voilà deux qui ne passeront pas leurs vacances ensemble, même s'ils risquent fort de se rencontrer quelque part aux alentours du Carrefour de l'Arbre. Mais attention à ce que cette rivalité stérile ne permette pas, comme au Ronde, à un troisième larron de tirer les marrons du feu. Hushovd, Pozzato, Leukemans... ou Chavanel n'attendent sûrement que ça! (LB/Picture: Belga)