Bruyneel privé de Vuelta : "Je n'en crois pas mes oreilles"
C'est comme si le ciel était tombé sur la tête de Johan Bruyneel... Le directeur sportif de RadioShack n'arrive toujours pas à y croire. Et pourtant les faits sont là : son équipe ne figure pas dans la liste des équipes retenues pour participer au Tour d'Espagne. Même si on sait depuis longtemps que Lance Armstrong ne participera pas à cette Vuelta, la formation de Bruyneel dispose avec Leipheimer, Klöden, Horner ou Brajkovic (le récent et brillant vainqueur du Dauphiné) de 4 coureurs spectaculaires et... de quatre vainqueurs potentiels. Ce qui n'a pas empêché les organisateurs de ne pas reprendre l'armada américaine parmi les 6 équipes finalement invitées (les heureuses élues étant Andalucia, Cervélo, Garmin, Sky, Katusha, Xacobeo) à rejoindre les 16 qualifiées d'office. Autre victime de ces choix discutables : le champion du monde en titre Cadel Evans, qui regardera l'épreuve en pantoufles et à la télévision avec ses équipiers de BMC. "Je ne suis pas seulement surpris, je suis sans voix", s'est indigné Bruyneel dans une déclaration à Belga. "Je pensais que les organisateurs avaient fait une erreur. J'ai pris contact avec Javier Guillen et il m'a dit que d'autres équipes avaient un meilleur niveau que le nôtre. Je n'en croyais pas mes oreilles", explique un Bruyneel très contrarié, car la Vuelta devait servir de préparation à ses troupes pour le Mondial. "Je vais me battre pour faire respecter nos droits. C'est illogique pour mes sponsors. Comment je vais leur expliquer qu'apparemment 21 autres équipes sont meilleures que nous ?", a-t-il encore précisé. Du côté d'Unipublic, organisateur du Tour d'Espagne, on "se réserve la possibilité de modifier cette liste si des circonstances importantes le justifient, en gardant à l'esprit la responsabilité éthique des participants et leur qualité sportive". Traduit en bon français, cela veut dire que si Cervélo n'aligne pas Sastre sur la Vuelta, Bruyneel et sa bande pourraient passer l'examen, mais en deuxième session. On doute que Bruyneel se contente d'attendre... (LB /Picture : Belga)