Cancellara et le Roi ont parlé... petite reine
Toute la Belgique était au bord des routes, lundi, pour la deuxième étape du Tour, de Visé à Tournai. Même le Roi des Belges, Albert II, avait fait le déplacement sur la ligne d'arrivée pour encourager le peloton et saluer personellement Fabian Cancellara, le porteur du maillot jaune. "Le Roi m'a félicité sur le podium, j'ai fait de même pour ce public vraiment extraordinaire. La Belgique est le pays où la passion pour le cyclisme est vraiment la plus forte. Le public est le plus formidable qui existe", a raconté le Suisse après avoir évoqué avec le souverain un des sujets préféré de ses sujets : le vélo. La ferveur populaire qui a accompagné le Tour pendant ces trois journées en Wallonie a d'ailleurs frappé toute la caravane et l'ensemble des suiveurs, impresionnés par la dévorante passion des Belges pour le cyclisme. "C'est avec des montagnes, pourtant si rares ici, de regrets que le Tour quittera dans quelques heures la Belgique. L'accueil fut exceptionnel, la foule de spectateurs immense, chaque jour plus nombreuse que la veille selon les organisateurs pourtant pas syndicalistes dans les Bouches-du-Rhône, et la météo digne d'un week-end prolongé en Corse sauf quelques averses sur Liège. Oui, vraiment de quoi avoir envie de revenir une fois de plus chez les Wallons, où le passage du Tour reste un événement considérable, mais aussi une occasion de démontrer leur art méconnu de la gastronomie outdoor", écrit non sans un certain humour Stéphane Kohler un des envoyés spécaux du journal l'Equipe. "Le vélo et la Belgique, ce ne sont en effet pas seulement des champions d'exception, des classiques mémorables et une passion inextinguible, illustrée ce lundi par Frédéric François au départ et le roi Albert II à l'arrivée. Non, ici le vélo, c'est aussi le plaisir de passer la journée au grand air, qu'il fasse beau ou moche, tout près d'une tente qui fume. Là où les saucisses comme le cochon de lait cuisent à la demande sous les dais provisoires de particuliers, restaurateurs ou hôteliers ayant le bonheur d'avoir leur pas de porte sur l'itinéraire de la course. On se rassemble, on discute, et évidemment les frites sont maison et jamais surgelées", raconte-t-il, laissant transparaître une pointe admiration pour la simplicité bon enfant des milliers de Belges massés a bord des routes. Pour faire, à l'unisson, la fête au Tour. (LB/Picture : Belga)