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Contador : "J'ai paniqué"

Alberto Contador n'en menait pas large, hier, après un chrono chaotique et une troisième victoire dans le Tour de France, de loin la plus difficile. En pleurs dans les bras de ses proches et de Vinokourov (photo), une fois la victoire finale acquise, Contador était manifestement à bout de nerfs, usé par la pression permanente imposée par Andy Schleck. "C'est une vraie libération. J'ai connu des jours où je n'étais pas bien sur ce Tour de France (...) Je suis désolé, je ne vous dirai pas lesquels mais cette journée en fait partie.", a expliqué le champion espagnol qui rejoint ainsi au rang des triples vainqueurs de la Grande Boucle Philippe Thys, Louison Bobet et Greg Lemond. "J'ai passé une mauvaise nuit, j'ai très mal dormi. J'avais mal au ventre. Pendant tout le chrono, j'ai souffert comme jamais.", a précisé Contador pour expliquer sa relative contre-performance chronométrique entre Bordeaux et Pauillac. A tel point que dans la première moitié de ce contre-la-montre, Schleck parut même en mesure de renverser la tendance. "A l'oreillette, on m'a dit que je n'avais pris que deux secondes, puis qu'il avait même cinq secondes d'avance. J'avais du mal à croire que c'était vrai", a-t-il avoué juste après l'arrivée. "A un moment, j'ai commencé à paniquer, à me dire que c'était fichu. Mais j'ai essayé de garder confiance en moi. Je savais que je pouvais garder le même rythme jusqu'à l'arrivée.", a-t-il raconté plus tard en conférence de presse. Essayant de résumer la tournure générale de ce Tour de France, où il est souvent apparu sur la défensive, Contador ne croit pas que Schleck "était meilleur que l'an dernier" mais précise "moi, je n'étais pas aussi fort". L'Espagnol, qui sait que la victoire s'est jouée sur des détails, a tenu à rendre sportivement hommage à son dernier rival, qu'il s'attend à retrouver sur sa route lors des prochaines éditions. "Andy est un grand coureur qui sera un rival sérieux dans les années à venir", a admis El Pistolero, qui a reconnu avoir vécu un Tour pénible. "Quelques jours avant le départ du Tour, j'ai attrapé froid, j'étais sous antibiotiques. Cela a pu avoir une influence. (...) Ce Tour a été assez compliqué. Il fallait toujours rester concentré, sur les efforts à fournir, sur les coureurs à suivre. C'est une victoire à l'économie. C'est ça, le secret.", a-til conclu, ravivant ainsi un peu plus les regrets d'Andy Schleck... (LB avec lequipe.fr/Picture : Belga)

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