Contador : "Plus que je pouvais espérer"
En attaquant où personne ne l'attendait, dans un col pas très difficile, mais sous une pluie battante qu'il savait détestée par les frères Schleck (surtout quand il faut affronter une descente technique), Alberto Contador a tapé du poing sur la table. "C’était clair : il fallait que j’attaque. Qui que ce soit qui prenne ma roue", a expliqué Contador pour justifier son démarrage-surprise. "Comme je l’ai déjà dit, je ne peux pas laisser de côté une étape qui peut me permettre de récupérer du temps. Les sensations n’étaient pas les meilleures mais je suis content", se réjouissait le coureur de Pinto. Chose étonnante, à la sortie du contrôle antidopage Contador ne semblait pas conscient de l'écart qu'il avait creusé sur Andy Schleck. Quand les journalistes lui ont appris qu'il avait récupéré 1'06" sur le cadet des Schleck, le Pistolero semblait le premier surpris. "Je pensais que c'était quelque chose comme 20 secondes, je suis très satisfait. C'est une grosse différence, plus que ce que je pouvais espérer", se félicitait l'Espagnol qui a au passage repris 18 secondes à Frank Schleck et 20 secondes à Voeckler. Mais si les frères Schleck et peut-être Voeckler semblent aujourd'hui à portée de fusil, Cadel Evans sera sûrement le client à surveiller pour le jaune à Paris. Rebondissant sur l'attaque de Contador, le leader de BMC a fait la descente jusqu'à Gap à fond, augmentant même son avantage sur Contador de 3 petites secondes. Si Evans tient au Galibier et à l'Alpe d'Huez, il faudra que Contador prouve qu'il est nettement meilleur que l'Australien sur le chrono de Grenoble. Car si reprendre 2 petites minutes à Frank et 40 secondes à son frère est tout à fait possible, en reprendre deux à Evans est une autre paire de manches. (LB/Picture : Belga)