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De Clercq : "Toute la montée, j'ai pensé aux parents de Wouter"

Bart De Clercq a jeté un froid sur les milliers de tifosi qui s'étaient massés dans la montée du Montevergine di Mercogliano, un sanctuaire dressé sur les hauteurs de la ville d'Avellino. Venus pour assister au triomphe annoncé de Scarponi ou de Nibali, les 2 fuoriclasse de ce Giro, ils ont assisté à la naissance d'un jeune champion belge, plein de culot. Et professionnel depuis seulement cinq mois. En attaquant à sept kilomètres du sommet, il a bluffé tout son monde en résistant jusqu'à la ligne et repoussant d'un souffle le sprint final de Michele Scarponi. "J'ai attaqué pour voir, parce qu'ils se neutralisaient et que ça ne roulait pas très vite", expliquait De Clercq après l'arrivée. "Pendant toute la montée, j'ai pensé aux parents de Wouter Weylandt, c'est à eux que je dédie ma victoire", racontait le jeune Gantois (25 ans), qui partageait parfois ses routes d'entraînement avec le regretté coureur de Leopard Trek. "Je le connaissais plutôt bien même si nous n'étions pas amis intimes, nous nous entraînions parfois ensemble. Dimanche dernier, nous avions parlé dans le peloton. Sa mort m'a d'autant plus touché que ma mère ne voulait pas que je fasse ce métier. Elle le trouve trop dangereux", avouait-il. "Si j'arrive à Milan, je serais déjà très satisfait", avait-il écrit sur son site internet avant le début du Tour d'Italie. Le voilà vainqueur d'une très belle étape et -cerise sur le gâteau- leader du classement de la montagne. Pour une première participation à un grand tour, ce n'est déjà pas si mal… (LB/Picture : photo news)

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