Evans : "Moi, je suis un vrai coureur"
Cadel Evans avait franchi la ligne en vainqueur depuis plus de 3 minutes quand Andy Schleck a rejoint l'arrivée dans un petit groupe de battus, papotant tranquillement avec Vinokourov, comme désintéressé par la la course. Le Luxembourgeois avait inexplicablement coincé dans la dernière côte du parcours, raide mais classée seulement en troisième catégorie (2,9 km à 6,6%). A croire qu'Andy le fait exprès pour rendre Bruyneel fou de rage. "Je ne m'attendais pas à un scénario de ce genre. Je n'ai pas encore parlé avec lui mais la seule explication possible, c'est le manque de rythme de compétition. Ce n'est pas un désastre. Le Tour démarre le 30 juin mais, bien sûr, il faut une amélioration", a tenté de minimiser le patron de RadioSchack. Andy, très énervé (mais par quoi?) a violemment jeté son vélo contre le bus de l'équipe avant de s'y terrer pour éviter de croiser la presse. Un comportement d'enfant gâté. Pendant ce temps, Cadel Evans qui avait signé une victoire de prestige et prouvé qu'il avait déjà de très bonnes jambes à 4 semaines du départ de la Grande Boucle, faisait une déclaration qui pourrait servir de leçon au cadet des Schleck, même si elle ne lui était sans doute pas adressée. "Moi, je suis un vrai coureur, j'aime la course. Parfois, il faut savoir tenter sa chance", expliquait le leader des BMC, ajoutant qu'il "ne se priverait pas de gagner encore d'ici dimanche, si l'occasion s'en présente. C'est bon pour moi et c'est bon pour ma confiance". Pas sûr que la confiance d'Andy Schleck ait beaucoup progressé en haut de la côte de la Sizeranne. Et dire qu'il était venu sur ce Dauphiné pour retrouver le bon rythme. Il y a encore du boulot... (LB/Picture : photo news)