Farrar : "Sa mort est un tournant dans ma vie"
De tous les coureurs et suiveurs du peloton, Tyler Farrar (photo, en compagnie du défunt lors de la Vuelta 2010) était certainement un des plus touchés par la mort en course de Wouter Weylandt. "Wouter était l'une des personnes les plus drôles, les plus gentilles et les plus admirables que j'ai eu la chance de connaître. Je suis dévasté par sa mort. C'était mon ami, mon compagnon d'entraînement, et en quelque sorte, mon frère. Sa mort est un tournant dans ma vie mais, bien plus important, dans la vie de sa famille et de ses proches", explique le coureur américain, installé depuis longtemps dans la région de Gand. Le coeur brisé, Walter Planckaert, qui travaille aujourd'hui pour Topsport Vlaanderen, avait du mal à contenir ses larmes. "Wouter était le meilleur ami de Fred Nolf, qui est mort pendant son sommeil au Tour de Qatar 2009. Je viens d'avoir le père de Frederiek au téléphone. C'est un homme brisé. Les deux amis sont aujourd'hui morts tragiquement", se désolait-il. Cédric Vasseur, ancien coureur de la Quick Step et aujourd'hui consultant à la RTBF était lui aussi abattu par le décès de son ancien coéquipier. "Je suivais les images de la 3e étape du Tour d'Italie et c'est vrai que j'ai été choqué par la violence du choc. (...) Je n'ai pas suffisamment de mots pour exprimer ma tristesse. (...) J'ai souvent partagé sa chambre. Mes deux années que j'ai passées chez Quickstep, en 2006-2007, je les ai passées avec Wouter. C'était un néo-professionnel à l'époque. Il était très assidu, il voulait toujours bien faire. Au niveau humain, c'était quelqu'un de sans souci et de joyeux", a déclaré l'ancien coureur français. David Millar, qui portera aujourd'hui le maillot rose sur une étape neutralisée était lui aussi choqué. "Je n'en tire aucune gloire, aucune joie, que de la tristesse (du maillot rose, Ndlr). La mort de Wouter dépasse tout ce que notre sport est supposé être. C'est une tragédie que nous n'attendions pas, et pourtant nous la frôlons chaque jour. Nous sommes inconscients des dangers que nous courrons", a expliqué le coureur de Garmin. Du côté de l'organisation de ce Giro, le directeur général du groupe organisateur (RCS), Michele Acquarone, a fait une brève déclaration. "Mardi, ce sera une journée de deuil. Après, la fête recommencera, mais avec le coeur gonflé de douleur" a-t-il précisé. (LB/Picture : photo news)