Gilbert : "Je peux passer des pavés aux côtes ardennaises"
Philippe Gilbert la joue modeste, à l'heure de revenir sur sa fin de saison 2009 en boulet de canon et sur les nombreux trophées qu'il a reçus en cette fin d'année. Sportif Belge de l'année, Trophée National du Mérite Sportif,... d'autres que lui se seraient gaussés de cette pluie de récompenses. "Ce n'est pas à moi de dire si je suis un champion. Je fais partie de l'élite de mon sport et j'espère y rester quelques années. J'ai 27 ans et encore de belles années devant moi, mais je ne vais plus progresser énormément (...)", explique-t-il dans un entretien accordé à La Dernière Heure Les Sports. Mais même au coeur de cet hiver très médiatique pour lui, le Remoucastrien a déjà le regard posé sur l'horizon 2010 : "Je débuterai tranquillement au Tour du Qatar. Les classiques du printemps me font rêver, à commencer par Milan-Sanremo, même si, plus j'en parle, moins j'ai de chance de m'y imposer en me désignant moi-même comme favori. Mais si je gagne à Sanremo, j'aurai enlevé les trois dernières classiques auxquelles j'aurai pris part.", précise Gilbert avec l'ambition mesurée qu'on lui connaît. Et la classique dont il rêve en se rasant le matin, c'est laquelle ? "Liège-Bastogne, bien sûr. Je peux courir et gagner toutes les classiques. Je n'ai pas besoin de deux mois pour me préparer spécialement à telle ou telle course. Je peux passer des pavés aux côtes ardennaises, je l'ai prouvé l'an dernier. J'ai fini quatrième à Liège en ayant attaqué et usé des forces. Mon succès en Lombardie m'a aussi donné confiance pour le futur." (LB/Picture : photo news)