Gilbert : "Milan-Sanremo n'est pas vraiment mon objectif"
Vainqueur hier de la cinquième et difficile étape de la Course des Deux Mers, où il a remonté sur la ligne le prometteur grimpeur Hollandais Wouter Poels (Vacansoleil), Philippe Gilbert affiche pour le moment une forme et une confiance ascendantes, auxquelles viennent désormais s'ajouter une expérience de vieux briscard. "Par le passé, j'aurais sans doute fait comme Poels", explique le leader d'Omega Pharma-Lotto dans Het Nieuwsblad. "J'aurais attaqué à la flamme rouge et je n'aurais pas gagné. Je savais qu'il y avait deux virages dans ce dernier kilomètre. Il fallait attendre, se mettre à l'abri du vent et exploser au bon moment. C'est un timing qui demande de la patience. Et de la chance, aussi", racontait-il tout heureux du nouveau tour de passe-passe qu'il venait de jouer au peloton. Une victoire de bon augure, à sept jours de Milan-Sanremo, que Gilbert a déjà fini troisième en 2008 et où il fera partie des favoris cette année. Mais le Remoucastrien tempère les enthousiasmes, car ses véritables objectifs sont un peu plus lointains. "Milan-Sanremo n'est pas vraiment mon objectif. Je privilégie le Tour des Flandres, l'Amstel Gold Race et Liège-Bastogne-Liège. Je ne me stresse donc pas pour la Primavera. Si je fais un bon résultat, c'est superbe. Sinon, ce n'est pas grave", précise Gilbert qui ne veut pas se mettre la pression. De là à dire qu'on ne le verra pas aux avant-postes le week-end prochain, il y a évidemment de la marge. "Je veux être en jambes pour le Poggio et je ne gaspillerai donc pas mon énergie avant", avoue-t-il quand même. Quand on sait que c'est là que se joue généralement la course et que Philippe est actuellement imbattable au sprint dans un petit groupe, un scénario possible s'esquisse. Wait and see, comme dirait Mark Cavendish... (LB/Picture : Belga)