Giro : Cavendish mauvais perdant
Les grands champions sont souvent de mauvais perdants. Mark Cavendish émarge à cette catégorie de coureurs qui se servent de leur la haine viscérale de la défaite comme moteurs de leur futurs succès. Hier, à Parme, après un sprint d'une grande pureté, où il a manqué 10 mètres au Britannique pour remonter Alessadro Petacchi, on a vu le Manx Express agiter les bras nerveusement après la ligne d'arrivée. La bombe d'HTC Highroad semblait se plaindre des changements de trajectoire du vainqueur du jour. "Ce n'est pas de la faute d'Alessandro qui est un grand coureur, un grand sprinteur, que je respecte. Par le passé, j'ai été déclassé pour avoir changé ma trajectoire dans le sprint de quelques centimètres. Je pensais qu'il en irait de même cette fois. Je le répète, ma frustration ne résulte pas de la faute d'Alessandro, mais bien de celle du jury", expliquait-il à l'AFP avec une certaine mauvaise foi. Cavendish se contentera donc de porter le maillot de leader ce lundi, mais on doute qu'il soit le premier coureur à lever les bras en rose depuis 2003 et un certain... Alessandro Petacchi. Car vu les 15 derniers kilomètres qui attendent le peloton avant d'arriver à Rapallo, le Cav' devra sans doute céder la première place du général à un collègue. "La prochaine étape ? il est possible que ça se joue au sprint mais ce ne sera pas facile". Un euphémisme, tant il serait étonnant qu'il puisse rejoindre la ligne avec le premier peloton. (LB/Picture : Belga)