Giro : place aux rois du punch
Cette troisième étape du Giro, beaucoup plus courte que celle de la veille (173 km), promet aussi d'être beaucoup plus intéressante et nerveuse car elle propose un final spectaculaire et accidenté vers Rapallo. L'étape commence par un faux-plat montant de... 130 km qui aboutira au sommet du Passo Del Bocco (957 m) classé en 3ème catégorie et planté à 40 km de l'arrivée. De quoi jouer avec les nerfs des sprinters qui n'ont pas le pied montagnard. Les plus téméraires d'entre eux pourront peut-être se refaire la tronche dans la descente de ce petit col, une plongée vertigineuse qui les ramènera au niveau de la mer en 15 km. Après un bref répit le long de la côte, il restera alors 15 bornes propices aux attaquants et aux puncheurs. Il faudra d'abord se farcir la Madonna delle Grazie, trois kilomètres à 6,4%, un passage à 10% et un sommet à 8,5 kilomètres de l'arrivée. De quoi donner des idées aux coureurs explosifs sur les montées courtes, mais raides, et à ceux qui ont déjà abandonné de précieuses secondes lors du chrono par équipe (Rodriguez, Anton). Mais il faudra résister dans la descente avant d'attaquer une nouvelle rampe à 7% à moins de 5 kilomètres de la ligne. Bref, même si on ne devrait pas assister à la grande bagarre entre les favoris, il serait étonnant que le peloton arrive groupé. Cette étape semblant convenir parfaitement aux coureurs qui aiment les Ardennaises, on surveillera donc Stefano Garzelli (photo), Giovanni Visconti, Michele Scarponi ou des attaquants comme Matteo Carrara ou Jérôme Pineau. Parmi les purs sprinters, seuls Alessandro Petacchi, qui s'est imposé des entraînements sur les flancs de l'Etna, paraît en mesure d'arriver avec le premier groupe. (LB/Picture : Belga)