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Hoogerland : "Il faudra cogner plus fort pour que j'abandonne"

Johnny Hoogerland est un miracle roulant. Suturé de partout, les jambes recouvertes de bandages, il force l'admiration de la caravane par son abnégation et son courage. Hier, il s'est accroché comme il a pu et puisque son héroïsme, consubstantiel à la notion de cyclisme, a frappé l'imagination du peloton, ses collègues se sont mis en tête de l'aider à alléger un peu le poids des pois sur le parcours en montagnes russes pour rallier Carmaux. "Maintenant ça va mieux. J'ai encore des douleurs et j'avais peur de remonter sur le vélo, mais j'ai reçu beaucoup de soutien. Basso, Kreuziger, Boom et d'autres m'ont poussé dans les premières côtes. Je suis heureux d'avoir réussi à rester dans le peloton", expliquait le coureur de Vacansoleil sur France Télévisions après l'arrivée, qu'il a atteint à la 111e place à plus de 5 minutes d'André Greipel. Remis de ses émotions, le sympathique néerlandais est revenu sur l'accident dont les images ont fait le tour du monde. "J'ai tout de suite pensé à ma famille et à ma copine. Je me suis dit : que vont-ils penser quand ils vont voir cela. Alors j'ai dit à mon directeur sportif de les appeler tout de suite pour les rassurer. Je ne voulais pas abandonner. Je savais que je pourrais surmonter tout cela. Il faudra cogner encore plus fort pour que j'abandonne", a-t-il conclu. Nul ne sait encore si Hoogerland pourra franchir les Pyrénées et s'il verra Paris dans dix jours. Pour lui, avoir survécu à la côte de Mirandol-Bourgougnac, c'est déjà une forme de victoire sur son Everest personnel. (LB/Picture : photo news)

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