Kelly : "Wiggins a toujours été fragile"
Les coureurs qui cherchent une raison d'espérer face à la suprématie affichée par le Team Sky et Bradley Wiggins trouveront peut-être des motifs de réconfort dans les déclarations que Sean Kelly a faites au journal l'Equipe, dans son édition de mardi. Vainqueur de 5 étapes du Tour entre 1978 et 1982, de 7 éditions de Paris-Nice, double lauréat de Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège et Milan-Sanremo et triple vainqueur du Tour deLombardie, le palmarès de l'Irlandais , aujourd'hui consultant pour Eurosport, en fait un des meilleurs connaisseurs du cyclisme. Même si la victoire de Bradley Wiggins sur cette Grande Boucle lui paraît l'hypothèse la plus plausible, il met en doute la résistance à la pression du champion britannique et sa tendance à parfois perdre... les pédales. Pour Kelly, Wiggins gagnera le Tour uniquement "si tout se passe sans anicroche et sans contretemps". Car pour le quintuple vainqueur de la Vuelta, le leader de l'équipe Team Sky n'est pas aussi imperturbable que ça. "Bradley a toujours été fragile, une crevaison, une simple contrariété, peut lui faire perdre la tête et ses moyens. L'an dernier, Evans a connu des problèmes mécaniques derrière Contador, dans l'étape de l'Alpe d'Huez et, à sa place, Wiggins aurait paniqué", affirme Kelly qui attend donc de voir ce qui se passera si les choses devaient tourner au vinaigre pour Wiggins et ses boys, jusqu'ici épargnés par la malchance. "Pour gagner un Tour, il faut savoir rester calme, surmonter l'adversité quelle qu'elle soit, et ça, je ne suis pas sûr qu'il sache le faire", argumente Kelly. Il est vrai que Wiggins a déjà perdu son calme, mais c'était devant les journalistes, blessé dans son orgueil par des propos malveillants sur les réseaux sociaux. Un premier signe qu'il n'est pas aussi serein qu'il n'y paraît? (LB/Picture : photo news)