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Le Giro rend hommage à Wouter Weylandt

"La mort de Wouter est quelque chose dont nous avons parlé au sein de l'équipe et avec d'autres coureurs. La perte d'un coéquipier en course est quelque chose qui vous marque. Dans un premier temps, c'était simplement irréel. Vous comprenez ce qui se passe, mais vous voulez tellement traverser cette mauvaise passe... Alors évidemment, pour mes coéquipiers qui étaient sur le Giro l'an dernier, l'idée de continuer ne leur a même pas traversé l'esprit. C'est une de ces choses qui remet tout en question dans la vie. Vous vous interrogez sur ce que vous faites. Vous vous demandez si vous avez pris les bonnes décisions. Et vous vous posez des questions comme, "Ai-je dit à mes parents combien je les aime ? Leur ai-je dit qu'ils avaient fait du bon travail en m'élevant ? Avez-vous dit à vos enfants combien vous les aimez ? Avez-vous dit à vos amis à quel point vous vous souciez d'eux, qu'ils sont vos amis pour toujours?" La mort de Wouter me rappelle également à quel point je suis chanceux. Chuter fait partie du sport, mais vous ne savez jamais quand un accident peut se révéler fatal. J'ai également été victime d'une grosse chute sur le Tour de France il y a trois ans. Et parfois je me pince pour me dire à quel point je suis chanceux d'être sur un vélo, faire quelque chose que j'aime, avec de bons amis. Je peux vous dire que je me rappelle à chaque fois de cela quand je commence à me plaindre de la longueur d'une course ou de la météo. Je suis un chanceux. Nous sommes tous des chanceux…Mais avec le début du Giro de cette année, je veux simplement prendre un moment pour repenser à Wouter, un bon coéquipier et un bon ami". (Picture: Belga)

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