Le nouveau Tour des Flandres inquiète Cancellara
Fabian Cancellara a confié au site cyclingnews.com sa nervosité et celle du peloton suite aux changements de parcours que connaîtra le Tour des Flandres 2012. Les coureurs professionnels se nourrissent année après année de repères et quand un tracé aussi immuable que celui du Ronde est retouché, cela provoque inévitablement des questions et des angoisses. Cette année, on le sait, le Mur de Grammont - véritable juge de paix de la finale - ne sera pas emprunté. Par contre, le Vieux Kwaremont et le Patersberg seront tous deux gravis 3 fois, la dernière ascension du second nommé étant placée à 20 km de l'arrivée, jugée à Audenarde et non à Meerbeke, comme c'était la tradition depuis 1973. Pour Fabian Cancellara, "vu les changements dans son parcours, la course sera totalement différente et plus difficile que celle des années précédentes". Le coureur de la formation RadioShack-Nissan estime que "le Patersberg, qui devient la dernière côte de la journée, sera plus dur et provoquera plus de dégâts que le Mur et le Bosberg. Une montée courte et raide comme celle-la faisait déjà de gros écarts après 180 km, donc ce sera vraiment très difficile de la franchir en fin de course", juge le Suisse, vainqueur du Ronde en 2010. "Ces derniers années, la course était vraiment dure du Kwaremont au Tenbosse. Ensuite, cela devenait plus facile, avec seulement deux côtes et un parcours plus plat. Mais avec ces changements, ce sera totalement différent", soutient Spartacus, qui s'interroge sur les raisons de ces modifications et considère qu'ils ont été décidés en fonction d'autres critères que la pure tradition sportive. "Je ne suis qu'un coureur et nous en reparlerons après la course. Mais ce qui est sûr, c'est que les spectateurs seront heureux. Ils nous verront trois fois dans ces deux côtes. (...) Mais c'est plus une bonne nouvelle pour les fans que pour les coureurs. Tant que la course ne sera pas finie, il est impossible de dire si c'est mieux ou moins bien. Il faut simplement faire avec. Nous n'avons pas le choix et nous sommes toujours aussi nombreux à vouloir gagner", conclut Cancellara avec philosophie. (LB/Picture : Belga)