Le peloton bluffé par la démonstration de Cancellara
Tom Boonen, mis sous pression par son directeur sportif et contraint de faire l'impasse sur le Grand Prix de l'E3 (dont il aurait pourtant pu devenir le recordman de victoires avec 5 succès), s'est rassuré en remportant au sprint Gand-Wevelgem, 7 ans après son succès de 2004. "C'est une grande victoire qui va booster le moral de toute notre équipe. Tous ont fait un travail fantastique aujourd'hui", s'est réjoui Tom, redevenu Tornado le temps d'un emballage final où il a dominé Bennati (Leopard-Trek) et Farrar (Garmin-Cervélo), avec l'aide de son équipier Geert Steegmans. Mais même si Boonen et le staff de Quick Step se félicitaient d'avoir marqué leurs premiers points au classement du World Tour et d'avoir obtenu ainsi une bonne place dans la file des voitures suiveuses au Ronde et à Roubaix, l'ombre immense de Fabian Cancellara planait au-dessus du soulagement de Patrick Lefèvre et de ses boys. Le Suisse, auteur d'une démonstration de force dont il a le secret, la veille à Harelbeke, alimentait toutes les conversations et faisait déjà figure d'épouvantail pour le Tour des Flandres, dimanche. "S'il Roule comme ça au Ronde, il n'y aura rien à faire", lâchait Alessandro Ballan (BMC), soufflé par la puissance de Spartacus. "Nous n'avons plus qu'à allumer un cierge et prier pour qu'il se casse une jambe", plaisantait pour sa part Bjorn Leukemans (Vacansoleil). "C'est incroyable. Il n'est pas normal. Je veux dire, c'est impossible de le battre", avouait Sep Vanmarcke (Garmin-cervélo), pourtant brillant au plus haut niveau sous ses nouvelles couleurs. Comment faire pour battre Cancellara dimanche au Ronde? Voilà une question qui devrait peupler les insomnies des autres favoris pendant toute la semaine. Pour autant qu'il y ait d'autres favoris... (LB/Picture : Belga)