Nibali s'est senti insulté par Wiggins
L'image a sans doute échappé à pas mal de monde, mercredi, sur la ligne d'arrivée de Bellegarde-sur-Valserine. Alors que Thomas Voeckler a passé la ligne en vainqueur depuis plus de 3 minutes, le groupe des favoris achève, lui aussi, l'étape du jour. Sous la banderole, Wiggins toise ouvertement Nibali et assène un regard méprisant à l'Italien, qui a eu le toupet de l'attaquer dans la descente du Grand Colombier, où l'Anglais avait parfois l'air dans ses petits souliers. "Quand nous avons franchi la ligne, Bradley s'est tourné vers moi et m'a fixé droit dans les yeux", a raconté Nibali. "S'il veut être un grand champion, il doit apprendre à avoir un peu de respect pour ses adversaires. Parfois, la façon de se tourner vers quelqu'un et de le regarder est une insulte", s'est plaint le leader de la Liquigas qui n'a pas apprécié que l'Anglais cherche à l'impressionner ou à le ramener à la raison. Si Wiggins espérait prendre un ascendant psychologique sur son rival italien ou signifier à Nibali que ses offensives étaient vouées à l'échec, c'est sûrement raté. Car avec le caractère de cochon du Sicilien, qui est une vraie tête de bois, il risque de se prendre un retour de boomerang dans les dents ce jeudi, avec une étape truffée de descentes techniques et dangereuses. Contentons-nous donc d'espérer, avec la majorité silencieuse, que le peloton révèle d'autres coureurs au caractère bien trempé. Car sans Nibali et quelques autres, n'en déplaise à Wiggins, ce Tour serait d'un ennui mortel... (LB/Picture : Belga)