Pat McQuaid critique les grands tours et leur "système médiéval"
En marge des Mondiaux sur piste, qui se déroulent pour le moment à Copenhague, Pat McQuaid, président de l'Union Cyclise Internationale (UCI), a sévèrement brocardé l'attitudes des organisateurs des 3 grands tours cyclistes (Tour de France, Giro et, dans une moindre mesure, Vuelta) et le système des invitations des équipe sur leurs épreuves respectives. "C'est une situation complètement ridicule", a affirmé le bouillant Pat McQuaid au cours d'une rencontre avec la presse. "Des sponsors investissent jusqu'à 15 millions d'euros. Ce n'est pas correct qu'ils doivent attendre six semaines avant le départ d'un grand tour pour savoir s'ils y participent". Particulièrement remonté contre la pratique des "wild cards", qui permet aux grands tours de sélectionner des équipes sans tenir compte du classement mondial, mais en fonction des affinités nationales, McQuaid a dénoncé ce qu'il considère comme du favoritisme pur et simple. "C'est un système médiéval, du passé, qui n'a rien de moderne. Il faut qu'ils (les organisateurs, NdlR) acceptent que le cyclisme a changé. Ils veulent toujours choisir, ils veulent que les équipes aillent à genoux devant eux", a tonné le président de l'UCI, qui a promis des changements à partir de 2011. "Dans les prochaines semaines, fin avril ou début mai, l'UCI décidera du système de qualification. Nous avons discuté avec les organisateurs, avec les équipes aussi. Nous les avons tous écoutés et c'est le rôle de l'UCI de décider", a précisé McQuaid. Lequel a reconnu qu'il ne pouvait rien changer au système en vigueur pour la saison 2010, puisque la sélection pour les grands tours cette année est régie par l'accord signé en 2008 entre les équipes et les organisateurs. Rappelons que de 2005 à 2008, Pat McQuaid s'était violemment opposé à ASO (Amaury Sport Organisation), l'organisateur du Tour de France ainsi qu'à celui du Giro. (LB/Picture : Belga)