Pineau : "5 équipes au top, les autres font de la figuration"
Manque de suspense, pénurie de rivaux crédibles pour le Team Sky, retournements de situation inexistants, scénarios previsibles à l'extrême, le cru 2012 du Tour aura été peu riche en émotions. Avec Sagan (3), Greipel (3), Voeckler et Rolland (3), Wiggins, Froome et Cavendish (5), Fédrigo et Pinot (2), 5 équipes (Liquigas, Lotto, Europcar, Sky et FDJ) ont trusté à elles seules 80% des victoires de cette édition (16 sur 20). Et l'étape des Champs devrait pas échapper à une de ces quatre équipes qui cannibalisent les succès. Les 18 autres formations ont du se contenter de miettes avec Cancellara (RadioShack, qui remporte le classement par équipes), Millar (Garmin), Sanchez (Rabobank) et Valverde (Movistar). BMC se console avec le maillot blanc de Van Garderen et Saxo-Bank avec le Super-Combatif, attribué à Sorensen. Mais pour Lampre, Katusha, Omega Pharma, Euskaltel, Orica-Green Edge, Argos Shimano, Saur-sojasun, Astana, Vacansoleil, Cofidis et AG2R, cette Grande Boucle aura été celle de la disette. "A part cinq équipes, personne ne peut tirer un bilan positif. Le maillot jaune a changé une fois d'épaules. Cinq ou six équipes ont gagné des étapes, les autres ont fait de la figuration", a-t-il regretté. Il n'est sans doute pas le seul a estimé que le Tour est aujourd'hui géré par les savants calculs des adeptes des sciences exactes. Et que la glorieuse incertitude du sport est remplacée par des ordres venus d'en haut. "Manque de spontanéité, manque d'inspiration, manque de surprise ! Dorénavant on pourrait nous donner le classement avant de commencer... Les coureurs sont devenus des robots dans ce Tour ! Dommage !", écrit un fan de vélo sur le forum de la RTBF. Et on peut difficilement lui donner tort. (LB/Picture : Belga)