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Roger De Vlaeminck: "Boonen est encore plus faible que l'an passé"

Roger de Vlaeminck n'a pas l'habitude de mâcher ses mots. Et son analyse du déroulement du récent Tour des Flandres est sans concession. "Boonen a craqué encore plus tôt que l'année dernière", tranche Roger De Vlaeminck, alias Monsieur Paris-Roubaix, qui participait lundi à une dégustation des vins de Francesco Moser, son ancien équipier et adversaire, organisée dans le restaurant Mie Katoen à Affligem, bien connu des amateurs de la Petite Reine. "Je ne crois pas que Boonen puisse élever son niveau de forme en une semaine", estime De Vlaeminck. "Je ne vois pas d'autre favori que Cancellara pour dimanche. Et sûrement pas Hushovd qui n'a encore rien montré. Et comme les hommes en forme du Ronde, Gilbert et Nuyens n'y seront pas... Mais, bon espérons que Hushovd et Boonen seront dans un bon jour, sinon il n'y aura pas grand chose à voir", prédit le quadruple vainqueur de Paris-Roubaix. Pour l'anecdote, précisons qu'il n'y avait pas la moindre animosité à notre table autour de laquelle étaient assis outre Moser (photo, à droite) et De Vlaeminck (à gauche), un certain Lucien Van Impe, qui accompagnait Le Gitan. Intarissables sur le vin rouge (cépage Lagrein, cuvée Dea Mater) produit dans le Trentin par l'ancien recordman du monde de l'heure italien, les convives n'ont pas souhaité reparler de l'édition 1978 de Paris-Roubaix, où De Vlaeminck avait été obligé de protéger l'échappée (et la victoire) de Moser, alors son équipier. Ce faisant, il avait dû renoncer à remporter la classique pavée pour la cinquième fois. Voilà pourquoi, si Boonen devait lever les bras dimanche sur le vélodrome, il pourrait égaler le vieux record de De Vlaeminck. Une perspective peu probable et vite noyée dans quelques verres d'un excellent rouge... (LB avec DR/Picture: AgenceSport)

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