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Sorensen, Super-Combatif du Tour 2012

Si l'équipe de Bjarne Riis n'était pas venue sur ce Tour avec d'énormes ambitions, suite à la suspension d'Alberto Contador, elle rêvait sans doute secrètement d'une victoire d'étape pour assurer un minimum de visibilité à son sponsor, Saxo Bank. Mais ce succès qui aurait pu sauver les apparences n'est jamais venu et les Danois ont du se contenter de miettes. On a certes beaucoup vu Morkov à l'attaque (et vêtu des pois) en première semaine, mais c'est finalement Chris Anker Sörensen qui a permis à son équipe de figurer au tableau d'honneur de cette Grande Boucle, en étant élu samedi Super-Combatif de l'édition 2012. Il succède ainsi au palmarès au Français Jérémy Roy. "Sörensen a été dans beaucoup d'échappées même si cela a été sans réussite. Mais le choix a été difficile ente les quatre coureurs en lice, Thomas Voeckler, Sorensen, Morkov et Luis Leon Sanchez", a expliqué Jean-François Pescheux, directeur de la course, pour justifier cette décision. Au moment d'arrêter son choix définitif, le jury aura sans dout été frappé par le courage de Sorensen pour finir l'étape de Peyragudes, alors qu'il s'était gravement blessé à la main en essayant de retirer un journal des rayons de sa roue avant. Mais tout le monde ne partage pas l'avis du Jury. Pour Jean-François Bernard, consultant pour le site internet de l'Equipe, c'est Luis Leon Sanchez qui méritait ce prix de Super-Combatif. "Par son attitude et surtout par ses résultats, l'Espagnol mérite bien plus ce titre que Sörensen, contre qui je n'ai absolument rien. En choisissant ce dernier, j'ai l'impression que le jury a voulu attribuer des bons points à ceux qui n'ont pas réussi à obtenir un maillot distinctif ou un succès d'étape. Et je ne suis pas le seul à partager cet avis. Ainsi à travers Sörensen, Saxo Bank a sauvé son Tour", a déclaré l'ancien coureur français. (LB/Picture : Belga)

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