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Tour/18- Trilogie alpestre et nouveau roi

Thomas Voeckler, le roitelet inattendu, est toujours en jaune au départ de cette 18e étape entre Pinerolo et le sommet du Galibier (200,5 km). Mais les prétendants au trône fourbissent leurs armes et s'apprêtent à mettre fin à son règne lumineux sur ce terrain réservé aux purs grimpeurs. Le col d'Agnel est un champ de bataille redouté (km 107) avec ses 23 bornes à 6,7% de moyenne pour s'arracher à 2.744 mètres d'altitude. Si les mousquetaires de l'escalade (Contador, Sanchez, les Frères Schleck) sortent leur épée du fourreau d'aussi bonne heure ou font rouler leurs bataillons, l'étape s'annonce canon. A peine 45 km plus loin surgira déjà l'Izoard (14 km à 7,3%), un autre sommet mythique des Alpes où les audacieux commenceront peut-être à ferrailler. Mais les fines lames de la grimpette savent que le vent est souvent contraire dans la vallée à la sortie de Briançon et que la longue approche du Galibier est souvent fatale aux d'Artagnan qui se lancent seul à l'assaut de la couronne. Il faudra donc faire un choix car ceux qui attendront le Galibier pour en découdre seront peut-être déçus. La première partie du col, jusqu'au sommet du Lautaret est une autoroute à 5% qui n'autorise que des passes d'armes à fleurets mouchetés. Attendre les derniers kilomètres, plus raides, pour porter l'estocade serait donc une erreur pour ceux qui doivent reprendre du temps. Entre audace et raison, la trilogie alpestre couronnera à coup sûr un nouveau roi. Mais nul ne sait encore si celui qui se parera de jaune sera un héros de cape et d'épée ou un simple mercenaire de la petite semaine. (LB/Picture : Belga)

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