Tour : Brice Feillu et Maarten Tjallingii sont-ils des surhommes?
Toute personne présentant une température corporelle de 42°C est considérée comme un mort en sursis, si la médecine ne déploie pas immédiatement les grands moyens pour juguler cette fièvre. A cette température, on se trouve à la limite de ce que le corps humain peut supporter. Avec 38°C de fièvre, certains sont déjà obligés de rester alités pendant plusieurs jours pour récupérer. C'est donc un exploit surhumain qu'a accompli Brice Feillu (Saur-Sojasun) en achevant l'étape de Tournai alors qu'il était bouillant de fièvre. Diagnostic: gastro-entérite ou inflammation intestinale, ce qui ne l'a pas empêché de finir les deux étapes suivantes dans les délais. Mais pourquoi donc s'obstine-t-il à avancer sur le vélo, seul loin derrière le peloton dans des conditions pareilles? "Le Tour dure 3 semaines et je veux briller samedi dans l'étape de La Planche des Belles Filles", explique l'ancien vainqueur de l'étape d'Andorre en 2009, persuadé que tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. De l'espoir, Maarten Tjalingii (Rabobank) n'en a plus beaucoup. Il a quitté la course en ambulance après s'être aperçu qu'il avait roulé les 60 derniers kilomètres de la 3e étape vers Boulogne-sur-Mer avec une fracture du fémur ou de la hanche. Opéré mercredi à Amersfoort, aux Pays-Bas, il devra respecter une longue période de revalidation. (LB avec DR/Picture: Belga)