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Tour de France/#10: Grande première au Grand Colombier.

Le Tour de France entre dans sa phase cruciale avec cette 10e étape et le franchissement du premier col hors catégorie de l'épreuve, entre Mâcon et Bellegarde-sur-Valserine (194,5 km). Après 75 kilomètres de plat, les choses sérieuses commenceront avec l'ascension de la première difficulté du jour: la côte de Corlier, classée en deuxième catégorie développe 6,4 km pour une pente moyenne de 5,5%. Une agréable mise en jambes avant le monstre de la journée, le Col du Grand Colombier, 60 km plus loin et considéré par les nombreux coureurs qui l'ont franchi comme le plus difficile de France, bien qu'il ne soit ni dans les Alpes, ni dans les Pyrénées. En prenant la route venant de Culoz, le peloton du Tour évitera heureusement la voie la plus raide par Artemare et Virieu-le -Petit, que les cyclos du coin appellent la "directissime". N'empêche... avec ses 17 km de montée à 7,1% de moyenne, c'est très indigeste. Et ces chiffres moyens sont assez trompeurs quand on sait qu'il y a plusieurs replats en cours de route, ces instants de répit alternant avec trois sections d'un kilomètre au-desus de 10% de moyenne et des passages fréquents à 12 ou 14 %. Bref, c'est très cassant et pas du tout régulier et il n'est pas sûr que Bradley Wiggins aime ça, surtout si ça ne monte pas au train. Jamais visité par le peloton du Tour, le col du Grand Colombier a été emprunté par les coureurs du Dauphiné 2012 (le Colombien Sarmiento était passé en tête). Parmi les coureurs présents sur ce Tour, Rein Taraamae (2009) et -tiens, tiens- Thibaut Pinot (2011) se sont déjà imposés au sommet lors du Tour de l'Ain, dont ce col assez terrifiant est le juge de paix. Seul petit bémol pour les grimpeurs qui s'y sentiraient pousser des ailes : le sommet est à 45 km de l'arrivée: cela commence par 13 km de descente, puis c'est la montée du très roulant Col de Richemond (3e cat., 7 km à 4,8%), où les survivants les plus puissants pourront enfoncer le clou. Il restera alors 20 kilomètres de plongée vers l'arrivée. A priori, il y a de quoi faire de gros dégâts. Mais ce sont toujours les coureurs qui décident de la course... (LB/Picture : ASO)

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