Tour de France/#12 : Paix des braves pour quitter les Alpes?
Les jambes seront lourdes après l'étape de jeudi car, même si la bagarre n'a vraiment éclaté que dans le dernier col, la répétition des difficultés était telle que les anonymes du peloton voudront sûrement souffler un peu et les champions seront peut-être heureux de signer la paix des braves. Ce vendredi, la caravane prendra congé du massif alpin en escaladant les cols du Grand Cucheron (12.5 km à 6.5%) et du Granier (9.7 km à 8.6%), deux ascensions classées en première catégorie mais qui se dresseront dans le premier tiers de cette très longue étape : 226 km entre Saint-Jean-de-Maurienne et Annonay-Davézieux. Normalement, c'est là que devrait partir l'échappée du jour qui profitera peut-être de l'apathie générale pour aller au bout. Une fois le groupe de courageux constitué, on examinera les chances de chacun de ses membres à l'aulne d'un final très corsé et convenant parfaitement à des puncheurs patentés. A 18 km de l'arrivée, la côte d’Ardoix (5.9 km à 3.4%) devrait permettre de séparer le bon grain de l'ivraie dans le groupe de tête. Ensuite, on peut compter sur les 4 dernières bornes pour faire la différence et nous offrir un beau vainqueur : la route ne cesse en effet de monter jusqu'à la ligne. Pendant 2 km, c'est du 5% qui fera très mal aux pattes, puis les deux derniers kilomètres offrent un interminable faux-plat où seul un vrai costaud pourra faire mouche. Gilbert? Sagan? Chavanel? Voeckler? Gerrans? Gallopin? LL Sanchez? Dumoulin? Moncoutié? Simon? Gusev? Fédrigo? Nuyens? Grivko? Qui aura la force de se glisser dans le bon groupe et l'énergie pour émerger sous la flamme rouge? (LB/Picture : ASO)