Tour de France/#5 : La vengeance de Cavendish?
La vengeance est un plat qui se mange froid. Mercredi, à chaud, Mark Cavendish était très remonté après la chute collective dans le peloton, car sa majesté Mark Ier n'aime pas être jetée en bas de son trône par des manants du genre d'André Greipel, le gorille de Lotto-Belisol. Ce jeudi, il aura certainement retrouvé son calme et malgré ses fesses éraflées, il devrait être en mesure de montrer à nouveau son postérieur à la meute de ses sujets sur la ligne d'arrivée, installée à Saint-Quentin. Le début de l'étape est vallonné et les éclopés du peloton devraient souffrir pour suivre le train sur les ondulations et les faux-plats qui seront servis en apéritif. Heureusement, après le sprint intermédiaire de Breteuil, la suite sera nettement moins indigeste, avec des longues sections planes, rectilignes et roulantes. Une configuration qui ne devrait pas favoriser les desseins d'un éventuel groupe d'échappés, faciles à contrôler sur ce type de profil. Ce sont donc logiquement les sprinters qui devraient s'expliquer à Saint-Quentin, si du moins ils arrivent entiers jusqu'à la ligne. Car les 5 derniers kilomètres de l'étape sont truffés de chausse-trappes. Un rond point vicieux à 5 km du but annoncera un centre-ville très piégeux, avec un tournant à gauche en angle droit à 2000 m de la banderole suivi par un inquiétant virage en forme de S un peu plus loin. Les survivants pourront alors foncer tête baissée jusqu'à la ligne au bout d'un faux-plat qui favorisera les sprinters les plus puissants. Les rivaux de Cavendish risquent bien de se voir servir une nouvelle tranche de roastbeef... (LB/Picture : ASO)