Tyler Farrar : "Un sprint doit rester clean"
Les images ont déjà fait le tour du monde et vous les avez sûrement revues au ralenti plusieurs fois. L'Australien Mak Renshaw, poisson-pilote habituel de Mark Cavendish dans les arrivées au sprint, s'est permis 3 coups de boule et un "tassage" sur les balustrades à l'encontre de deux coureurs de l'équipe Garmin (Dean d'abord, Farrar ensuite). Ces derniers avaient simplement eu l'outrecuidance de dépasser le train Columbia à la régulière dans les derniers hectomètres de la 11e étape, qui s'achevait à Bourg-lès-Valence. Tyler Farrar ne décolérait pas après l'arrivée, même s'il était finalement parvenu à arracher la troisième place. L'Américain, toujours à la recherche d'une première victoire sur le Tour, dénonçait les agissements de Renshaw. "Renshaw n'a pas sprinté correctement, ce n'est pas normal. Il faut qu'il cesse ce petit jeu, c'est trop dangereux. J'ai failli tomber," explique le sprinter de la Garmin à cyclingnews.com . "Il est habitué à frotter, mais d'habitude, il reste dans les limites acceptables pour un sprint. Aujourd'hui, il a franchi cette limite. Il est sorti de sa ligne. Ils (les Columbia, NdlR) ne doivent pas rouler comme ça. Cav est bien assez rapide pour gagner sans ça.", a-t-il sportivement admis. Farrar refusait d'ailleurs d'affirmer que ces incidents lui avaient coûté la victoire. "Il est impossible de dire ce qui serait arrivé autrement. Mais quand il se passe ce qui s'est passé, cela n'augmente pas vos chances de gagner.", explique-t-il. Julian Dean, lui, ne comprenait pas pourquoi Renshaw l'avait agressé, en lui assénant plusieurs coups de casque, alors qu'il ramenait Farrar en puissance vers l'avant de la meute. "Je faisais juste mon boulot en essayant de placer Tyler aux 500 mètres. Je l'ai ramené dans la roue de Cavendish tout en dépassant Renshaw pour maintenir le plus de vitesse possible. Quand je suis passé à côté de Renshaw, il n'a pas vraiment apprécié.", plaisante le rapide kiwi. Une fois l'exclusion de Renshaw prononcée, Farrar estimait que la décision du jury était la bonne. Je ne sais pas s'il a fait tout ça intentionnellement, mais le règlement, c'est que chacun garde sa ligne (...). Il lance Cav et puis, il essaye de tasser les coureurs sur les barrières. Tout le monde veut gagner, mais un sprint doit rester clean, sinon c'est le chaos.", a conclu Farrar. (LB avec cyclingnews.com/Picture : Belga)