Un Gilbert plus attentiste sur la Doyenne?
Philippe Gilbert jouera sur deux tableaux en prenant dimanche le départ de la Doyenne. D'une part il s'élancera à la poursuite d'un quadruplé inédit dans l'histoire du cyclisme, après ses succès à la Flèche Brabançonne, l'Amstel Gold Race et la Flèche Wallonne. D'autre part, il rêve de devenir le premier Belge à s'imposer à Ans depuis Frank Vandenbroucke en 1999. Pour arriver à ses fins et remporter la course qui a toujours habité ses fantasmes, Gilbert se déclare prêt à juguler son tempérament offensif et à courir de façon un peu plus attentiste. "J'ai décidé de rouler désormais sur la défensive, comme à l'Amstel Gold Race, à la Flèche Brabançonne ou à la Flèche Wallonne", avoue-t-il. "Après le Tour des Flandres, tout le monde m'a dit : Mais pourquoi as-tu attaqué ? Pourquoi ne pas avoir attendu Ballan ? Ça m'a travaillé; j'ai revu la course. Si je n'attaque pas, certainement que je gagne aussi le Tour des Flandres. Alors, je me dis que je suis rapide, que je suis capable d'explosivité; je dois en profiter. Maintenant, c'est aux autres de me lâcher et si ça ne réussit pas, c'est à moi de jouer", explique Gilbert, qui est aujourd'hui convaincu qu'il sera difficile de le larguer et qu'il a le jump nécessaire pour attaquer dans la côte de Saint-Nicolas ou pour imposer sa pointe de vitesse à un petit groupe de rescapés. Mais pour cela, il faudra pouvoir contrôler la course et rouler derrière des échappées parties de loin. Au vu de ce qu'ont montré les équipiers de Philippe ces derniers temps, cela paraît tout à fait possible. Et comme en plus le patron gagne, c'est tout le groupe qui est sublimé. (LB/Picture : Belga)