Victoire sur un premier Grand Tour : Remco en avance sur Merckx
Quarante-quatre ans après la dernière victoire d’un coureur belge sur un Grand Tour (Johan De Muynck sur le Tour d’Italie, en 1978), Remco Evenepoel a inauguré dimanche une nouvelle ère pour le cyclisme belge : celle où nos coureurs seront à nouveau capables de briguer des succès dans les épreuves de trois semaines. A 22 ans, il devient aussi un des coureurs les plus précoces de l’histoire...
Trop souvent comparé à de prestigieux prédécesseurs et parfois qualifié hâtivement de "nouveau Merck", étiquette qu'il a toujours réfutée, Remco Evenepoel a pourtant fait mieux, dimanche à Madrid, que son illustre prédécesseur.
En remportant la Vuelta, son premier Grand Tour, à 22 ans et 7 mois, Evenepoel est plus précoce qu' Eddy Merckx, qui avait gagné sa première course de trois semaines, le Tour d’Italie 1968, à 22 ans également, mais avec quelques mois de plus que Remco Evenepoel quand ce dernier a bouclé son Tour d'Espagne victorieux à Madrid.
Bien entendu, comparaison n'est pas raison. Les époques, les parcours, les adversaire, les équipes sont trop différents. Et le cyclisme a tellement changé en un demi-siècle...
On retiendra simplement que Remco Evenepoel, par sa précocité, entre dans le club très fermé des campionissimi qui ont remporté un Tour, un Giro ou une Vuelta très tôt dans leur carrière.
Sur ce plan, Evenepoel se rapproche, sans l'égaler, d'un Pogacar, il est dans les temps d'un Coppi ou d'un Bartali et il peut-être comparé à un Fignon, un Gimondi ou un Bernal. C'est évidemment de très bon augure pour la suite quand on connaît le palmarès des coureurs précités...
La suite, ce devrait être une participation au Giro en 2023 avant de se frotter au Tour de France en 2024. Il reste encore tant d’histoires à écrire.
Mais pour le moment, contentons-nous de savourer le présent... (LpR/Picture : Unsplash)