"Confiants et calmes, ils ont traversé le hall en tirant sur les gens"
Andrei et sa femme sont des survivants de l’attaque terroriste contre la salle de concert Crocus City Hall de Moscou. Ils reviennent de l’Enfer… Et raconte l’horreur d’un vendredi soir, un peu avant 20h, pris au piège par les balles.
Andrei est un avocat russe de 58 ans, ancien vétéran de la guerre en Afghanistan. Il voulait surprendre sa femme et l’emmener voir le groupe de rock soviétique Piknik, au Crocus City Hall. Le couple sirotait un verre au deuxième étage de la salle de spectacle quand il a aperçu “trois hommes barbus…faire irruption dans le hall d’entrée.” Des hommes qui, selon Andrei, pouvaient provenir d’Asie centrale. Pour le Times, il raconte : “lentement, sans se presser, confiants et calmes, ils ont traversé le hall en tirant sur les gens avec leurs mitrailleuses. C'était comme s’ils se promenaient". Des propos relayés par 7sur7. “À un moment, l’un d’entre eux était à court de munitions. Il s'est arrêté et a rechargé son arme comme si de rien n'était”.
Andrei et sa femme se sont alors mis à “l'abri” derrière un poteau, espérant de toutes leurs forces que les terroristes ne lèvraient pas les yeux vers eux. Immédiatement, le personnel du Crocus City Hall a fait entrer les gens dans la salle pour commencer l’évacuation par les sorties de secours (de part et d’autre de la scène). Le couple a suivi le mouvement… Les terroristes aussi.
“Soudain, des coups de feu ont retenti dans la salle” Certaines personnes se sont cachées derrière les sièges, d’autres sont tombées par terre. Deux explosions ont ensuite retenti. Puis des nuages de fumée brune. Quelqu’un a crié ‘au feu’”. Le quinquagénaire raconte le chaos. Coincé dans la foule, le couple ne pouvait rien faire. Les gens criaient et couraient dans tous les sens, alors que les terroristes continuaient à tirer.
C’est via le parking que le couple a pu évacuer la salle de spectacle. “Ma femme et moi avons immédiatement compris que nous ne pourrions pas nous échapper si nous paniquions. Notre plus grande crainte était d’être brûlés vifs ou pris en otage”.
(AsD - Source : 7sur7 - Illustration : Unsplash)
