Conflits

Pour la deuxième fois en moins de deux ans, un malade de l'hôpital universitaire de Baltimore (Maryland, Etats-Unis), a subi une greffe cardiaque et s'est vu implanter un cœur de porc. 

Cet homme de 58 ans, père de deux enfants, qui souffrait d'une grave affection cardiaque potentiellement mortelle, semble avoir bien récupéré de l'opération, il respire sans assistance et peut recevoir la visite de sa famille et ses amis. 

Le cœur qui lui a été greffé bat de manière autonome sans être relié à des machines.

En janvier 2022, dans le même hôpital, la première greffe cardiaque avec un cœur de porc génétiquement modifié avait été réussie. Son bénéficiaire était décédé deux mois plus tard.

La médecine a de plus en plus souvent recours à xénotransplantation, qui consiste à implanter des organes d'animaux chez l'homme, une technique qui progresse depuis les années 1980. 

Les porcs se prêtent particulièrement bien à la xénotransplantation, car leur métabolisme et leur taille sont similaires à celui de l'homme.

(LpR avec ChatGPT /Picture : Sasin Tipchaï via Pixabay)

Quelques repères avec ChatGPT

La xénotransplantation est une technique médicale qui implique la transplantation d'organes, de tissus ou de cellules d'une espèce animale à une autre, généralement des porcs ou des singes vers l'homme.

La demande d'organes pour les transplantations (comme les reins, le cœur, le foie, etc.) dépasse de loin l'offre disponible à partir de donneurs humains décédés ou vivants. En conséquence, de nombreuses personnes meurent en attendant un organe compatible.

L'objectif principal de la xénotransplantation est de remédier à cette pénurie d'organes humains disponibles pour la transplantation, car il existe une demande beaucoup plus importante d'organes que de donneurs humains.

Les porcs sont les principaux candidats pour la xénotransplantation en raison de leur taille similaire à celle de l'homme, de leur capacité à se reproduire rapidement et de la similitude entre certains de leurs organes et ceux des humains. 

L'une des principales difficultés de la xénotransplantation réside dans les différences immunologiques entre les espèces. Le système immunitaire humain peut reconnaître les cellules et les tissus porcins comme étrangers et les attaquer. Pour surmonter cette barrière, les scientifiques ont développé des techniques telles que la modification génétique des animaux donneurs.

La xénotransplantation soulève des questions éthiques, notamment celles liées au bien-être des animaux, à la création d'organismes génétiquement modifiés, et à la possibilité de créer des hybrides homme-animal. Ces questions sont sujettes à un débat continu.