Grève hebdomadaire du français pour les Flamands de Bruxelles?
Est-ce une idée saugrenue ? Une provocation? Un rappel au caractère institutionnellement bilingue de Bruxelles? Le député fédéral Hendrik Bogaert (CD&V) propose en tout cas très sérieusement instaurer une "Journée du néerlandais" dans la capitale, indique le site d’informations Bruzz.
Lors de cette journée hebdomadaire, les Flamands de Bruxelles cesseraient d'utiliser le français pour s'exprimer uniquement en néerlandais. "Les Flamands de Bruxelles sont ceux qui doivent toujours faire des concessions sur le terrain de la langue dans la très francophone ville de Bruxelles. Cela doit changer. C’est pourquoi je plaide pour un jour par semaine, le lundi par exemple, durant lequel les Flamands de Bruxelles communiqueraient uniquement en néerlandais. C’est la manière idéale de montrer aux francophones à quel point les néerlandophones font des concessions pour s’adapter chaque jour au contexte francophone et bruxellois", explique-t-il.
Un appel nuancé par le cabinet de la secrétaire d’Etat bruxelloise à l’Egalité des chances, Bianca Debaets (CD&V), qui souligne la liberté pour chacun de parler la langue de son choix. "Le choix de la langue que vous faites à Bruxelles est une question privée. Le politique n’a pas à s’immiscer là-dedans. Mais ce vers quoi nous voulons tendre, en revanche, c’est une prestation de services complètement bilingue. C’est une absolue nécessité" que les autorités bruxelloises sachent parler autant le français que le néerlandais”, explique le porte-parole de la secrétaire d'état, Eric Laureys à Bruzz.
Rappelons que la Région bruxelloise et les communes à facilités qui l'entourent sont très largement francophones, selon les données fiscales, récoltées par le député fédéral Gautier Calomne (MR) auprès du ministre des Finances, Alexander De Croo (Open VLD). Sur la base des déclarations fiscales 2018 à l’impôt des personnes physiques, 91 % des contribuables de la Région-Capitale ont opté pour une déclaration en français. mais de très nombreux néerlandophones viennent quotidiennement travailler dans la capitale du pays.
(LpR/Picture : Pixabay)
