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La France tremble : les gladiateurs de Poutine menacent d'envahir les JO de Paris

Plus de deux ans de guerre acharnée contre l’Ukraine, plus de deux ans de lutte contre les démocraties libérales occidentales. Vladimir Poutine, chef d’Etat russe soutenu par les régimes totalitaires nord-coréen, chinois et iranien, poursuit ses projets de déstabilisation. Dans une tribune au “Monde”, nombreux sont les artistes à se mobiliser et à appeler la France à “refuser d’accueillir les sportifs russes lors des prochains Jeux olympiques et paralympiques, même au titre d’‘athlètes individuels neutres’”.

La tribune est claire. L’invasion de l’Ukraine par la Russie “s’inscrit dans la mise en scène mondialisée des Jeux olympiques, désormais ceux de Paris 2024. Elle s’appuie sur les liens de collaboration organiques de la Russie et de la Chine avec le Comité international olympique (CIO), son président Thomas Bach en particulier.”

En 2022, durant les Jeux d’hiver de Pékin, Poutine et Xi Jinping avaient choisi la cérémonie d’ouverture pour présenter leur plan de “démocratie authentique dans un monde post-occidental”. Selon eux, il était essentiel d’instaurer une nouvelle ère des affaires internationales. “Cent cinquante mille militaires russes appuyés par des colonnes de blindés étaient alors massés à la frontière ukrainienne.” rapporte Le Monde. Pendant que tous se divertissaient devant les athlètes en action, dans la “plus grande dictature du monde”, l’opération spéciale de Poutine posait ses bases pour devenir réalité en février 2022, les JO de Pékin venant à peine de se clôturer. 

Servir la propagande russe

Pendant que la paix olympique était célébrée, la Russie et la Biélorussie écrasaient, encore une fois, “les principes fallacieux de la charte olympique, et violaient ouvertement le droit international.” A l’époque, le Comité international paralympique (CIP) avait su se montrer réactif et avait immédiatement renvoyé de Pékin les sportifs des “deux pays agresseurs”. “En revanche, Thomas Bach, maître d’oeuvre des Jeux depuis 2013, s’est contenté le 28 février de recommander aux fédérations internationales d’exclure ces pays de leurs compétitions.” dénoncent les signataires de la tribune, martelant leur détermination. En n’intervenant pas de manière solennelle, Thomas Bach a offert aux régimes totalitaires de Poutine et de Xi Jinping les arguments de propagande qu’il leur fallait. 

La neutralité dans tout ça ?

“Les militaires, policiers, agents-espions et membres des clubs contrôlés par les services de renseignement russes et biélorusses (FSB, GRU, KGB) ou par les oligarchies associées au Kremlin sont sous le contrôle de tout l’appareil de sélection, de préparation et de mise en condition physique et idéologique de l’élite sportive.” Ils sont représentés comme les ambassadeurs, ou gladiateurs, de Poutine. Des “athlètes individuels neutres” ? C’est ce que voudrait nous faire croire le Comité International Olympique. 

Cette année, l’enjeu est donc de protéger l’Ukraine et la démocratie tout entière. Les athlètes russes constitueraient, en effet, un élément déterminant dans la communication d’influence du Kremlin. Les participants à la tribune en appellent donc à la responsabilité des élus de la nation. “...parce que nous refusons que l’olympisme puisse servir d’alibi pour renforcer la guerre contre l’Ukraine qui devrait dorénavant faire partie de l’Europe, nous les appelons à refuser d’accueillir les mercenaires sportifs de Poutine, de Loukachenko et de leurs alliés cobelligérants.”

 

(AsD - Source : Le Monde - Illustration : Unsplash)

 

AsD

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Journaliste FR @Tagtik - Rubriques Consommation et Société

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