La Russie a peur: assassins, meurtriers et violeurs sont de retour du front ukrainien
La Russie a peur : le pays est aux prises avec le retour de criminels, des assassins et des violeurs, qui ont combattu sur le front ukrainien. Bien que ces anciens prisonniers aient été réintégrés à la vie civile sous la protection des autorités, leur présence contribue à une montée alarmante de la violence dans le pays.
Au début de la guerre, la milice Wagner recrutait activement des prisonniers, leur offrant une libération conditionnelle en échange de six mois de service sur le front. Bien que cette pratique semble avoir cessé en février 2023 en raison de la dureté des conditions en Ukraine et de la mortalité élevée parmi les mercenaires, les autorités russes ont continué à justifier officiellement la libération de criminels en échange de leur mobilisation.
Il y aurait eu, selon les sources, entre 40 000 et 100 000 d'anciens prisonniers enrôlés, dont environ 80 % sont morts, blessés ou portés disparus. Les autres, de 5 000 à 10 000, ont été libérés au terme de leur contrat avec Wagner.
Le retour de ces individus à la vie civile, paumés et traumatisés par la guerre, mais protégés par la grâce accordée par Vladimir Poutine sème la pagaille en Russie. Certains, très abîmés mentalement, ont repris leur parcours criminel et des faits divers tragiques sont venus souligner la menace que font peser ces anciens prisonniers sur la société russe.
Le meurtre d'une retraitée de 85 ans par un ancien prisonnier a ainsi fait beaucoup de bruit. Ivan Rossomakhin, 28 ans, revenu du front et condamné avant la guerre à 10 ans de prison, faisait tellement peur aux habitants de son village que ceux-ci s'étaient mobilisés pour obtenir son éloignement.
Le média indépendant Aguentstvo s'est penché sur 17 cas de meurtriers rentrés en Russie et graciés par le Kremlin. Le journal Le Monde, qui a enquêté sur ces histoires, rapporte nombre de crimes odieux et parle "de jeunes filles violées puis tuées, de psychopathes, d’alcooliques à la dérive, d'assassinats d'enfants, de corps brûlés, décapités ou jetés à la rivière". Trois de ces individus auraient récidivé depuis leur retour d’Ukraine.
Dans l'ensemble, le retour massif de ces anciens prisonniers a déclenché une montée sans précédent de la violence dans la société russe, bien que l'absence de statistiques officielles ne permette pas de mesurer avec précision cette menace grandissante.
(LpR/Source : le monde, France Info/Picture : Valery Tenevoy via Unsplash)