25 novembre : une femme tuée toutes les 10 minutes par un proche
Le 25 novembre est la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Et le constat reste alarmant. Elles restent des victimes récurrentes de crimes domestiques ou familiaux.
Le 25 novembre 1960, le dictateur Rafael Trujillo demande à des hommes de main de tendre une embuscade aux trois sœurs « papillons » Mirabal, opposantes dont l’une, Minerva, avait refusé en 1949 les avances du dirigeant de la République dominicaine. Elles furent sauvagement assassinées, ce qui amènera le soulèvement de la population. Le régime s’éteindra en 1962 après l’assassinat du dictateur en 1961. Ce fait historique démontre que la motivation criminelle envers les femmes est souvent liée à un désir de domination et de vengeance après un refus. Voilà pourquoi, on se penche sur ce fléau de la violence faite aux femmes tous les 25 novembre, date choisie par l’ONU en 1999.
Milieu familial
En 2023, il y a eu 51.100 homicides volontaires dans le monde contre des femmes par des proches. Ainsi, le domicile reste encore trop souvent le lieu du crime. 60 % des femmes tuées l’ont été par « leur conjoint ou d’autres membres de leur famille » selon un rapport de l'Office viennois des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et de l'organisation new-yorkaise ONU femmes. Cela représente 140 féminicides par jour dans le monde, un toutes les 10 minutes. Le meurtre et toutes les violences faites aux femmes sont donc le plus souvent le fait du partenaire ou d’un membre masculin de la famille. Pour 2024, le thème de la journée est placé sous le hashtag #pasdexcuse / #noexcuse. En partant du terrible constat qu’une femme sur 3 subit des violences dans sa vie.
Toutes les classes
Cette calamité touche toutes les classes sociales. Aucune région n’est épargnée par ces abus. La violence à l’égard des femmes s'est même intensifiée dans différents contextes, y compris dans l’espace de travail et les interactions en ligne. Car en plus des atteintes physiques, il y a également la violence psychologique. Elle se caractérise par un contrôle des déplacements, de la vie sociale, du budget ainsi que par les insultes et brimades permanentes. Au sein de la cellule familiale, ce type de relation toxique dans le couple marque fortement les enfants témoins de ces violences verbales, dominatrices ou physiques. Un traité européen, la Convention d’Istanbul, considère d’ailleurs ces enfants comme victimes directes des violences conjugales. Par ailleurs, les mariages forcés et le trafic d’êtres humains font aussi partie des violences de genre.
(Olivier Duquesne – Sources : RTBF, France24, BFMTV, Nations Unies & Wikipédia – Picture : © UN Women)