La Russie prise sous le feu croisé des hackers
Depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, les célèbres pirates informatiques d'Anonymous ont lancé des attaques incessantes contre plusieurs sites internet du gouvernement russe ou encore des médias d'Etat.
Fin février, ils étaient parvenus à désactiver plusieurs sites web gouvernementaux russes, dont le service d'information contrôlé par l'État, Russia Today, mis en mode hors ligne pendant "de longues périodes".
Le géant gazier Gazprom a également été touché de plein fouet par une opération d'ampleur mené par le collectif Anonymous. Un collectif qui a clairement choisi de tenter de déstabiliser les institutions russes.
Mais ce qui n’était au départ que des attaques symboliques est devenu beaucoup plus sérieux. Depuis plusieurs jours, les hackers affiliés à Anonymous s'attaquent en effet à des beaucoup plus gros poissons avec plusieurs institutions-clés pour le pouvoir de Vladimir Poutine: la banque centrale, Rosatom ou encore Roskomnadzor, organisme chargé de la censure
Même si ces attaques ont souvent été reléguées au second plan par le récit quotidien des atrocités de la guerre, plus de cinq semaines après le début de l’invasion russe, les cyberattaques font, sans bruit, d'énormes dégâts et limitent les capacités opérationnelles de la Russie .
Un deuxième conflit se joue on line. Et tous les spécialistes indiquent que sur ce plan-là aussi, la Russie est peut-être en train de perdre la guerre, sous les feux croisés des hackers occidentaux et des cyber attaques ukrainiennes.
La guerre de l'information et de la désinformation a bien lieu, le feu des armes conventionnelles a parlé, la cyberguerre rampe tous les jours...
(FL/Picture : Pixabay)