Poutine modifie les règles du "jeu" pour appuyer sur le bouton ?
Le président russe Vladimir Poutine a annoncé mercredi que la Russie allait revoir sa doctrine nucléaire. Il a menacé d'utiliser l'arme nucléaire si le pays était attaqué massivement par les airs.
La Russie avait ajusté sa doctrine nucléaire pour la dernière fois en 2020. Elle lui permet d’utiliser des armes nucléaires en réponse à une menace existentielle ou en représailles à l’utilisation d’armes de destruction massive contre la Russie. Poutine souhaite désormais ajuster à nouveau cette doctrine.
"Une agression contre la Russie par un État non nucléaire, mais avec l'aide ou le soutien d'un État nucléaire, sera considérée comme une attaque conjointe contre la Fédération de Russie", a déclaré Poutine lors d'un discours télévisé au Conseil de sécurité russe. Le patron du Kremlin répond ainsi directement aux pays qui envisagent de permettre à l’Ukraine d’attaquer le territoire russe avec des armes occidentales à longue portée. Un avertissement d'attaque nucléaire fort, une nouvelle fois, à destination des pays alliés de l'Ukraine encore hésitants sur les attaques en profondeur... Et Poutine a bien sûr choisi son moment avec soin. Il a tenu ce langage menaçant au moment même où les dirigeants du monde se réunissent à New York pour l’Assemblée générale des Nations Unies.
Biélorussie comprise
Poutine a déclaré que la Russie envisagerait d'utiliser des armes nucléaires si elle disposait de « informations fiables selon lesquelles un lancement massif d'armes aériennes et spatiales arriverait et qu'elles traverseraient notre frontière nationale. Je veux dire les avions stratégiques et tactiques, les missiles de croisière, les drones, les avions hypersoniques et autres. .» En outre, la Russie défendra également son alliée la Biélorussie avec des armes nucléaires si nécessaire, a souligné Poutine.
(OD avec SR pour Tagtik/Source : BBC - The Guardian - Belga/Photo d'illustration : Photo de kremlin_ru sous licence Creative Commons Attribution 4_0 International License)