Conflits

Ivan Preobrazhensky est un analyste politique russe dans l'opposition. En 2014, il a émigré de Russie en Tchéquie, au lendemain de la signature par Vladimir Poutine du décret sur l'annexion de la Crimée à la Russie. 

À l'époque, il avait le choix : travailler pour l'administration présidentielle ou démissionner. Preobrazhensky a décidé qu'il ne servait à rien de rester en Russie, car la situation s'aggravait et menaçait de devenir dangereuse. Sa parole es donc pour le moins pertinente lorsqu'il s'agir de décrire la situation intérieure de la Russie et de son opinion publique. 

Pour l'opposant: 

"Aujourd'hui, dans la troisième année de la guerre de la Russie contre l'Ukraine, la société russe reste largement silencieuse. Les protestations, qui ont éclaté au début de l'invasion à grande échelle, se sont rapidement tues et les rares opposants à la guerre ont été sévèrement punis. La majorité de la société est composée de personnes qui, pour l'essentiel, ne se soucient pas de la guerre."

Et Ivan Preobrazhensky poursuit son argumentation:

"Le choc a rapidement cédé la place à l'indifférence. Lorsque l'Ukraine a commencé à riposter sur le territoire russe, de nombreux Russes, qui n'avaient auparavant aucune position sur la guerre, ont commencé à se montrer agressifs à l'égard des Ukrainiens."

L'analyste politqiue russe poursuit son raisonnement:

"Tout ce que fait Poutine vise à se maintenir au pouvoir en Russie et, si possible, à remplir ce qu'il considère comme sa mission historique: créer un nouvel espace gigantesque où la Russie aurait de l'influence. Mais il accorde beaucoup plus d'importance à sa propre vie qu'à celle des Russes et des Ukrainiens, mais aussi de la Russie et de l'Ukraine elles-mêmes. Il est suffisamment rationnel pour comprendre que s'il déclenche une guerre nucléaire, il n'y survivra probablement pas..."

(AmBar/Source: RBC Ukraine/Photo: Pixabay)