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En route avec l’Alfa Romeo Giulia Q4 au Gothard et à Varèse

Rouge comme une Ferrari, avec un drapeau italien miniature sur la coque de rétroviseur : l’Alfa Romeo Giulia Q4 Tributo Italiano a du style. Direction à son bord vers les Alpes du Tessin et la Lombardie.

Lombarde par ses origines ancestrales à Milan, l’Alfa Romeo Giulia est un hommage à l’élégance italienne. La série spéciale Tributo Italiano de cette berline le rappelle d’autant plus avec le rouge du drapeau « il Tricolore » sur sa carrosserie, en contraste avec le noir du toit, des jantes et des coques de rétroviseur. Ces dernières ont même droit à un mini drapeau italien. Une belle voiture qui attire le regard. Et pourtant, ce n'est pas l'agressive Quadrifoglio avec le V6 de 520 ch dérivé du V8 Ferrari ! Non, celle-ci a le 2 litres 4-cylindres turbo essence de 280 chevaux et 400 Nm. Une bien belle cavalerie aussi pour un périple de 800 km entre Bruxelles et Varese. 

600 km

Cette variante de la série spéciale lors de ce périple était dotée de la transmission intégrale, les 4 roues motrices étant identifiables par le Q4 sur le couvercle de coffre. Sur l’autoroute, de 120 km/h à 130 km/h, la Giulia se repaît de 8,5 l à 9 l aux 100 km. La bonne cinquantaine de litres de carburant ne tient donc que 600 km environ, avec le bouton DNA orienté sur le N pour le mode de conduite par défaut. La puissance est alors distillée à la sauce veloutée. La berline italienne se délecte toutefois des relances, sans en faire de trop. Elle nous laisse profiter du paysage suisse.

Du caractère

Lors de la montée du col du Gothard (Suisse) et de quelques routes sinueuses (et étroites) dans la région de Varese (Italie), le mode D est d'un autre calibre. Tous les chevaux sont alors lancés au galop dans la bataille à la montagne. Entre les virages, les accélérations soulèvent l’avant. Pour piquer légèrement du nez au freinage. La direction reste précise et rassurante. Les grandes palettes sont très utiles pour prendre la main. Surtout en descente, dans une petite route très pentue du côté de Santa Maria del Monte à Varèse, pour jouer du frein moteur. 

Au gros trait

Les fesses ont quelque peu souffert sur un long relais autoroutier. Les sièges en cuir manquant de moelleux. À défaut d’un abonnement de natel suisse ou d’un forfait international, il faut débrancher la 4/5G pour ne pas se retrouver avec une facture de roaming presque plus chère que la voiture. Dès lors, c’est avec le GPS intégré au design vieillot et avec un trafic en temps réel complètement à côté de la plaque qu’il a fallu naviguer chez les Helvètes. Dommage pour cette faute de goût. D’autant que tout le reste s’avère savoureux. Enfin, caser tous les bagages de la famille dans le coffre de 480 l, c’est possible. Mais avec un certain art de la géométrie ou du Tetris.

(Olivier Duquesne - Picture : © Olivier Duquesne)

Olivier Duquesne

Olivier Duquesne

Journaliste FR @ Tagtik - Rubriques auto et mobilité

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