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Né un 31 décembre ; Andy Summers, n’a jamais été arrêté par The Police

   Ancien comparse de Sting au sein du plus populaire trio anglais The Police, Andy Summers a vu le jour à Blackpool en 1942

 

  On ne sait pas trop s’il est lui-même cachotier ou si son entourage prenait, volontairement ou non, un malin plaisir à le rajeunir mais la véritable date de naissance d’Andy semble n’avoir été officiellement confirmée que vers 2010. Et le pauvre a ainsi pris quelques années dans la vue. Aujourd’hui, tout le monde s’accorde sur le fait qu’il fête bien son 82ème anniversaire.


   Alors que Sting, de dix ans son cadet, faisait ses premiers pas dans la vie professionnelle comme professeur, Andy gagnait déjà sa vie depuis belle lurette en jouant de la musique. Il a d'abord été engagé dans le grand orchestre d’un hôtel de luxe à Bournemouth. Il faut bien un début à tout ! Ensuite, il s’essaie au rhythm’n blues avec Zoot Money puis, de fil en aiguille, accompagne Eric Clapton, Jeff Beck, Soft Machine ou Eric Burdon (New Animals) avec lequel il part aux Etats-Unis et s’y installe. Voie de garage.


   De retour au pays, il continue le grand écart en accompagnant tantôt Mike Oldfield, tantôt David Essex. En mai 1977, il rejoint Sting et Stewart Copeland au sein de The Police et indique la porte de sortie à son prédécesseur le Français Henry Padovani. Ainsi s’ouvrent les six glorieuses de The Police. Entre "Outlandos d’Amour" (1978) et "Synchronicity" (1983), cinq albums leur suffiront pour marquer l’histoire de la musique populaire à jamais. Encore aujourd’hui, les chiffres de leurs titres les plus connus comme "Every Breath You Take" ou "Roxanne" frôlent ou dépassent même le milliard d’écoutes sur la plus populaire des plateformes. Si sa participation à l’écriture des succès de Police reste limitée, loin des soli tapageurs, ses interventions guitaristiques sophistiquées apportent un cachet unique  à "Walking On The Moon" et "Message In A Bottle" par exemple. Il a même obtenu un Grammy Award en 1980 pour l’instrumental expérimental "Behind My Camel" sur l’album "Zenyatta Mondatta". Son pote Robert Fripp (King Crimson), un autre as de la six cordes, a certainement apprécié…


   C’est d’ailleurs aux côtés de ce dernier que, dès 1982, avant la fin  programmée de Police, qu’il enregistre l’ambitieux mais souvent abrupt "I Adance Masked". Summers retrouve son appétit immodéré pour les instrumentaux et les tripatouillages électriques. Il attendra cependant "XYZ" (1987) pour officialiser une carrière solo aux antipodes de la pop entêtante de Police. Seul album sur lequel on entend la voix de Summers et plus pop rock que ses prédécesseurs (et ses successeurs), "XYZ" sera malheureusement un échec commercial.


   S’il participe sans trop se faire prier aux réformations épisodiques de The Police (1992/2003/2007), le guitariste préfère prendre la tangente pour son travail personnel. Guère avare de collaborations, du jazz à la bosse brésilienne, comme en enregistrements propres (une quinzaine d’albums à son actif), Andy Summers a encore publié eVertiginous Canyonse en 2024, des cartes postales atmosphériques qui évoquent souvent Vini Reilly (Durutti Column)

 

(AK - Photo : © Etienne Tordoir)
Photo : Andy Summers à l’Ultieme Hallucinatie de Bruxelles (Belgique) pour la promotion de son album "XYZ" en août 1987

AK

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Journaliste @tagtik FR - Music, cullture, festivals

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