Voici pourquoi le sp.a veut revoir la Constitution
Avec 8 têtes de liste féminines sur 14, le sp.a est le parti flamand qui propose le plus grand nombre de femmes têtes de ses listes.
Partant du constat que seules 3 femmes sur 13 siègent au gouvernement fédéral et 3 sur 9 au gouvernement flamand (elles sont 2 sur 7 au gouvernement wallon, 4 sur 8 au gouvernement bruxellois, 2 sur 6 au gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles), les socialistes flamands ont fait de la représentativité des femmes à tous les niveaux de pouvoir une priorité. Il faut dire qu'au niveau européen, la Belgique est plutôt mauvaise élève en la matière avec une modeste 17e place sur 28 états.
En conséquence, le sp.a déposera à l'occasion de la Journée internationale des femmes, le 8 mars prochain, une série de propositions dont l'objectif est de garantir, à partir de 2024, une représentation féminine d'au moins 40% dans les gouvernements, collèges échevinaux et députations permanentes.
Les socialistes flamands souhaiteraient que la législation actuelle, peu contraignante, soit remplacée par l'interdiction pour un exécutif d'être composé de plus de 60% de représentants du même sexe.
Au niveau fédéral, pour atteindre cette objectif, il faudra obligatoirement passer par une révision de la Constitution. Dans les semaines qui viennent, les parlementaires doivent justement adopter une liste d’articles de la Constitution à ouvrir à révision durant la législature suivante.
Mais rien ne dit que le sp.a parviendra a y faire inclure les articles nécessaires à une meilleure représentativité des femmes. La N-VA ayant quitté un gouvernement désormais en affaires courantes, il sera compliqué de trouver un compromis au sein du gouvernement, à la Chambre et au Sénat sur les articles à soumettre à révision.
(LpR/picture : Pixabay)
