La pauvreté nuit à la santé
Ce n'est pas nouveau, les inégalités sociales ont un impact lourd sur la santé. Cette fois, c'est l'office belge de statistique Statbel qui met en lumière ce triste constat, relevant que quatre personnes pauvres sur dix (43 % plus précisément) souffrent d'une maladie ou d'un problème de santé chronique.
Cette constatation refait surface alors que se tiendra ce mercredi la Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté. Rappelons que, l'année passée, 5% de la population belge se trouvait en situation de privation matérielle grave.
Dans les résultats de son étude, Statbel indique que 26% des personnes de plus 16 ans confrontées à des difficultés financières sévères se décrivent 'en mauvaise' ou 'très mauvaise' santé. Pire, 43 % avouent souffrir d'une maladie chronique. A titre de comparaison, dans l'ensemble de la population belge, ce chiffre se situerait plutôt entre 8 et 24%.
Cette triste réalité n'est pas neuve. Une récente étude menée par la mutualité Solidaris, et relayée par Le Vif en juin dernier, indiquait que les personnes les plus vulnérables matériellement avaient un taux de mortalité deux fois plus élevé que celles des milieux les plus aisés. De manière générale, un niveau de revenu bas va de pair avec l'augmentation du taux de mortalité.
Par ailleurs, si l'on observe ces tendances du côté de la santé mentale, on remarque que les personnes issues des milieux les plus pauvres sont 2,6 fois plus hospitalisées en service psychiatrique que les plus riches.
Malheureusement, notre système de sécurité sociale ne suffit pas à combler les inégalités en matière de santé, déplorait l'étude de Solidaris. En Belgique, être pauvre est mauvais pour la santé conclut Le Vif.
(FvE / Evergreen - Source: La Dernière Heure / Le Vif - Illustration Picture: Pixabay)