Tagtik

Astrid Verhoeven et Thomas De Bock évaluent les chances des Belges

Thomas De Bock (29) a participé à de nombreux championnats internationaux pour la Belgique. Au cours de sa carrière bien remplie, il a déjà disputé quatre marathons au cours desquels il a à chaque fois amélioré son meilleur temps personnel. Mais il ne sera pas à Tokyo. Il a manqué de peu la limite olympique de qualification. Astrid Verhoeven (26) a déjà collectionné les succès sur piste et en cross. Et son passage au marathon est prometteur. Les deux ont brillé notamment au marathon d’Anvers. A présent, ils portent ensemble un regard sur les participants belges au marathon olympique. 

Thomas, commençons par toi. Tu as manqué d’un cheveu la limite olympique. Qu’est-ce que ça t’a fait ?

Thomas De Bock: "C’était un sentiment double. D’un côté, j’étais déçu, parce que j’étais tout près. En tant qu’athlète, on a envie de courir au moins une fois sous la limite olympique. D’un autre côté, j’ai réalisé clairement que c’est ce que je veux atteindre dans le futur. Je peux encore participer certainement à une Olympiade. J’étais également très content de ma course au NN Mission Marathon d’Enschede, vu que j’y ai signé mon meilleur temps personnel. Je sens que j’ai encore de la marge. Je veux donc peu à peu me rapprocher le plus possible de la limite pour les Jeux Olympiques de Paris. Je ne veux plus laisser passer cette chance. J’ai peut-être cru un peu trop peu en moi-même, mais c’est désormais résolu.

Astrid, tu connais assez bien les femmes belges qui participeront au marathon olympique puisque tu les croises régulièrement dans des courses. Quelles sont leurs chances?

Astrid Verhoeven: "Mieke et Hanne se sont bien préparées pour cet autre climat. Je suis assez optimiste pour elles, vu qu’elles sont des athlètes professionnelles et qu’elles ont pu bien se préparer pour ce marathon olympique. Si elles égalent leur record personnel, ce serait très bien.

Thomas, quelles sont les chances de nos trois athlètes masculins au marathon ?

Thomas De Bock: "Sur base de son meilleur temps personnel, pour Bashir Abdi une place dans le top 8 est possible. Ce diplôme olympique est à portée de main pour lui. Mais on ne sait jamais bien sûr comment chacun réagit aux conditions de course et aux conditions climatiques. A cause de “ l’année covid”, pas mal d’athlètes qui s’étaient rapidement qualifiés ont eu une année supplémentaire pour se préparer. Je m’attends donc à ce que tout le monde soit au top. Je m’attends donc à une belle prestation pour Koen Naert et Bashir. Bashir est certainement le fer de lance et le capitaine de cette équipe de qualité. J’attends Koen parmi les meilleurs coureurs blancs. Une place dans le top 15-20 est à sa portée. Je ne connais pas le plateau des participants, mais ce serait certainement une belle performance. Pour Dieter Kersten, il n’y a aucune pression après ses débuts fantastiques au marathon. Entre avril et le marathon olympique, il n’y a pas eu beaucoup de temps. Donc, à cause de la pandémie, d’autres athlètes ont pu davantage se reposer et seront dès lors plus frais au départ. Dieter n’a eu l’opportunité de courir sous la limite de qualification que quelques semaines avant la date butoir. Il ne doit dès lors pas se mettre trop de pression".

Qui sera couronné champion olympique?

Astrid Verhoeven: "Chez les hommes, je pense à Eliud Kipchoge, il est pour moi le grand favori. Chez les femmes, je pense également à une Kenyane, la détentrice du record du monde du semi-marathon, Ruth Chepngetich."

Thomas De Bock: "Selon moi, Kipchoge a en effet le plus de chance de gagner. D’abord, il a déjà pas mal d’expérience et ensuite, il a le meilleur chrono personnel. Enfin, il s’est très bien préparé. Son passage à Enschede était bon, mais ce n’était manifestement qu’une préparation pour les Jeux. Il supporte très bien la chaleur et dispose d’un encadrement professionnel. Mais on ne sait jamais : ce serait une surprise s’il devait perdre, mais on n’a jamais de certitudes dans une course disputée dans des conditions difficiles ».

Allez-vous regarder le marathon olympique du début à la fin ?

Thomas De Bock: "J’aimerais bien, mais la course débute à minuit heure belge. Peut-être que je regarderai le départ et ensuite je verrai bien. Mais je ne pourrai regarder la course jusqu’à la fin à cause d’obligations professionnelles le lendemain ».

Astrid Verhoeven: "Les deux courses (hommes et femmes) sont à chaque fois à minuit heure belge. Mais je me vois bien me lever la nuit pour regarder la fin de la course ».

Merci beaucoup. Je vous souhaite encore beaucoup de plaisir dans votre carrière de marathoniens.

(Skwadra & Dupk by Tagtik/Picture: NN Running Team)

Pour aller plus loin