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Mogi Bayat, le roi du 'Mogiopoly'...

Dans un long article consacré aux "démons du football belge", le quotidien français L'Equipe a interrogé ce jeudi Jonathan Lange, une des plumes de la rubrique football de La Dernière Heure. Son avis est assez éclairant sur la personnalité et la réputation de Mogi Bayat, un des principaux suspects de l'affaire et une des figures centrales des coulisses parfois nauséabondes de notre football.

"Mogi Bayat a des joueurs partout et quand il a fait irruption sur le marché (des agents, ndlr), il a imposé ses règles", explique d'emblée le journaliste. "Entre nous, on a appelé ça le 'Mogiopoly' ", ironise Jonathan Lange. "Il bouge ses pions et crée des besoin dans les clubs auxquels il parvient à répondre en plaçant ses joueurs. Forcément, il s'est fâché avec beaucoup de monde et plusieurs agents voient sa chute d'un bon oeil".

Autre surnom sympathique qui entoure la sulfureuse réputation du personnage : "C'est un Monsieur 'Fix it'. Un faiseur de deals." Un sobriquet qui ne manquera pas de faire sourire quand on sait qu'en anglais 'to fix' est un verbe utilisé pour désigner la résolution d'un problème mais aussi pour parler du trucage d'un match (cfr. 'match fixing').

Pour conclure son article, l'Equipe rappelle cette interview surréaliste de Mogi Bayat donnée devant les caméras de La Deux, à la RTBF. C'était à l'époque où l'intéressé fanfaronnait encore : "Je suis le footballeur le mieux payé de Belgique", plastronnait-il quand on l'interrogeait sur les commissions qu'il percevait sur les transferts. Bientôt, il sera peut-être un des prévenus les plus riches de Belgique.

(LpR/Picture : Belga)

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