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Les menaces sur l’Europe accélèrent le retour du cash

Si, sur un plan général, l’avenir de l'argent liquide semble incertain, avec une tendance générale à la diminution de son utilisation, sa disparition totale n'est pas encore à l'ordre du jour. La preuve aux Pays-Bas, en Norvège et en Suède...

  Face à la menace russe et aux cyberattaques, la Suède, la Norvège et les Pays-Bas de manière explicite, mais également d’autres pays européens, de façon indirecte, recommandent à leurs citoyens de faire des réserves de cash pour être en mesure d’effectuer des paiements en espèces, si nécessaire.

 En Suède, quatre transactions sur cinq se font de façon électronique et le pays est un eldorado de l'argent dématérialisé. Pour trouver un distributeur à Stockholm ou à Göteborg, il faut s'armer de patience. En suède, le payement digital est roi, sans minimum d’achat. Mais avec le risque de guerre et de hackings en tous en genres venus de l'Est, la Banque de Suède souhaite aujourd’hui faire marche arrière en réintégrant l'argent liquide dans le quotidien des Suédois. Et elle n’est pas la seule.

 L'Association des banquiers néerlandais (NVB), par exemple, conseille de garder de petites sommes, environ 300 à 400 euros pour une personne seule, en petites coupures, pour parer à toute éventualité.

 En Norvège, le gouvernement a récemment pris des mesures importantes pour renforcer le droit des citoyens à utiliser de l'argent liquide, un tournant important dans la politique du Royaume concernant l'utilisation du cash, dans ce pays pourtant réputé pour être le champion des paiements numériques.

 Bien sûr, toutes ces recommandations visent à compléter, et non à remplacer, les moyens de paiement électroniques. L'objectif est de disposer d'une alternative en cas de perturbation des systèmes numériques ou de conflit armé.

Mais cette approche n'est pas universelle. Ainsi, la Belgique n'a pas émis de telles recommandations vers sa population, préférant ne pas semer la panique et souligner la priorité donnée à la cybersécurité dans le secteur bancaire.

En France, où 83% des Français se disent encore très attachés aux espèces (cf. enquête 2023), l'argent liquide est toujours perçu comme une réserve de valeur et un moyen de paiement essentiel pour certaines transactions, raison pour laquelle les autorités cherchent à maintenir un équilibre entre les paiements numériques et le cash, afin d'assurer l'inclusion financière et la résilience économique.

Mais le retour en grâce du cash semble aujourd’hui une vraie tendance, même si elle est dictée par les circonstances.

 (CM avec LM - Source : France Info et Capital/Picture : Pixabay) 

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