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Indispensables, mais de plus en plus chers à remplacer

Le pare-brise est-il en train de devenir impayable ? Les caméras et d’autres technologies sont intégrées dans cette vitre de protection. De plus, les constructeurs utilisent de plus en plus de modèles différents.

Les réparateurs de pare-brise augmentent leurs tarifs. La raison est tout simplement technologique. Finie la simple plaque courbée de verre feuilleté. Depuis une grosse décennie, le pare-brise peut cacher un système de dégivrage, mais surtout accueillir des caméras et capteurs à recalibrer à chaque remplacement. Cette opération nécessaire pour les caméras et capteurs est contraignante en temps, en matériel et en savoir-faire. Ce qui a un coût évidemment. Surtout, que chaque marque a ses systèmes, avec un outillage spécifique. Cela demande donc une formation des réparateurs et des investissements. Et pour l'automobiliste, l'assurance devient presque obligatoire pour faire face à toute réparation.

Exponentiel

De plus, la généralisation de ces dispositifs, surtout avec l’obligation d’installer un lecteur de signalisation et des systèmes d’aides à la conduite pour tout nouveau modèle depuis juillet 2024, fait augmenter le nombre de véhicules équipés. Selon un spécialiste interviewé par la RTBF, en 2026, 95 % des voitures en circulation devraient avoir au moins un capteur ou une caméra connectés au pare-brise, contre 20 % en 2018 ! Et pour ne rien arranger, les constructeurs multiplient les modèles et les finitions, ce qui augmente le nombre de références de pare-brise dans le catalogue. Des « vitrages » qu’il faut stocker pour pouvoir répondre au plus vite à un bris de pare-brise ou à un éclat. Désormais, le spécialiste répare, le spécialiste remplace, mais le spécialiste calibre aussi.

(Olivier Duquesne – Source : RTBF / Picture : © Belron/AGC Group)

Olivier Duquesne

Olivier Duquesne

Journaliste FR @ Tagtik - Rubriques auto et mobilité

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