Les bons conseils pour aider votre voiture à passer l’hiver

Dans certaines régions, la neige est déjà tombée. Le gel commence à laisser son voile blanc sur les routes. Plus généralement, l’humidité se fait de plus en plus présente. Voici les bons conseils pour votre voiture en hiver.

Pour éviter les pannes, ou les dérapages incontrôlés, il y a quelques petites astuces à connaître et à appliquer pour passer l’hiver au volant sans souci sans forcément devoir demander à votre garagiste de faire un contrôle hiver.

1. Les pneus

Plusieurs pays imposent l’installation de pneus adaptés en hiver (d’octobre/novembre/décembre à mars/avril). C’est notamment le cas en France (régions montagneuses et vallonnées), au Luxembourg, au Québec, en Suisse (pas d’obligation formelle, mais fortement recommandés), mais aussi en Allemagne, Autriche, Croatie, Espagne (routes de montagne), Italie (nord du pays), République tchèque, Suède, etc. Le plus efficace pour respecter les différentes règles est de chausser des pneus avec le logo 3PMSF représentant un flocon de neige au milieu d’une montagne.

Dans les pays aux conditions polaires, des pneus cloutés sont parfois nécessaires. Par contre, ces pneus à clous sont souvent interdits dans les régions tempérées. D’ailleurs, pour les pays à la météo plus tempérée (Belgique, Irlande, Pays-Bas, Royaume-Uni), sans obligation formelle, les pneus 4 saisons M+S sans le 3PMSF peuvent faire l’affaire. Sinon, avec des pneus été, il faut les changer si la bande de roulement est usée (idéalement à partir de 2 mm d’usure) et conduire plus prudemment.

2. La batterie

Un des points faibles par grand froid, c’est la batterie pour le démarrage et les équipements de bord. Celle-ci est plus souvent susceptible de rendre l’âme en hiver, car elle perd en puissance et en capacité (33 % de perte sous les 0°C). C’est d’autant plus vrai si elle a plus de 5 ans.

Un petit test visuel très simple à réaliser permet de détecter une batterie usée qui pourrait ne pas passer l’hiver. Il suffit de retirer le capuchon sur les cosses. Si celles-ci sont noires ou rouillées : changez de batterie. S’il y a des dépôts de sulfate, il est possible de les enlever avec une brosse métallique pour nettoyer les cosses avant de voir leur état.

Il est aussi utile de vérifier la tension avec un multimètre. Si elle est inférieure à 12,3 V, c’est très mauvais signe. Sous les 12 V : la batterie est déchargée. Dans les pays et régions où le froid peut descendre très bas (Canada, Scandinavie, haute montagne), il existe aussi des chargeurs d’entretien à placer sous le capot et à brancher sur une prise murale pour que la batterie ne se décharge pas la nuit ou lors d’un long stationnement. Cela évitera un démarrage à froid chaotique, voire la panne.

3. La batterie des voitures électriques

Une voiture électrique va perdre en autonomie en hiver et la charge sera plus lente. La réaction chimique de la batterie est moins efficace par grand froid. Elle pourrait même se décharger en étant stationnée. En effet, la batterie doit garder une plage de température pour ne pas se détériorer. Dès lors, elle va utiliser sa propre énergie pour se réchauffer, consommant une partie de sa capacité. Il est donc important de ne pas garer, sans la borner, une voiture électrique pour une ou deux nuits d’hiver avec une batterie ayant moins de 15 % de capacité. L’idéal est de la brancher d’office sur une borne lente intelligente.

De plus, les voitures électriques sont souvent équipées d’une programmation de la climatisation ou d’une activation via l’application pour la dégivrer et préchauffer l’habitacle quand la voiture est reliée à la borne. Cela évite de devoir le faire en prenant la route, et perdre beaucoup d’énergie, surtout si la climatisation ne fonctionne pas avec une pompe à chaleur. Il vaut mieux se réchauffer avec les sièges chauffants et le volant chauffant plutôt que de mettre le chauffage à fond.

4. Les liquides

Deux liquides doivent être adaptés au froid : celui du lave-glace et le liquide de refroidissement. Ils doivent contenir de l’antigel pour éviter les problèmes. Pour le liquide de refroidissement, il contient normalement d’office de l’éthylène glycol. En principe, il doit être remplacé une fois par an. Son niveau doit correspondre aux marques repères du réservoir.

Pour le liquide de lave-glace, il faut remplacer le liquide d’été par un solution résistante au gel. Il est indiqué sur la bouteille s’il s’agit d’un mélange pour l’été ou d’un mélange pour l’hiver. Si les gicleurs sont gelés ou bouchés, une petite aiguille peut faire l’affaire pour les déboucher (et en même temps régler la direction du jet).

5. La mécanique

Un petit coup d’œil sur la jauge d’huile n’est pas inutile. Il est important d’avoir des essuie-glaces qui ne soient pas usés. De même, les phares doivent tous fonctionner correctement. En hiver, non seulement les routes sont parfois glissantes, mais il fait noir ou sombre plus longtemps. Si la climatisation envoie une odeur désagréable ou ne semble plus souffler d’air chaud, il faut sans doute la faire réviser. Tout bruit suspect, toute odeur inhabituelle, toute hésitation de la voiture au démarrage ou durant la conduite sont des signes d’une fatigue mécanique. Direction le garage !

6. Les accessoires

Il est utile d’avoir ces accessoires à bord de votre voiture en hiver : un bon grattoir (il est obligatoire de retirer le givre, la glace ou la neige sur l’ensemble des parties vitrées), un produit de dégivrage (aérosol) et une paire de gants. En cas de neige ou de prévisions d’importantes averses hivernales : une brosse pour déblayer la carrosserie.

D’autres accessoires sont très utiles, surtout si les conditions climatiques s’annoncent « polaires » ou pour un long périple sous la neige : une paire de chaînes (surtout avec des pneus M+S ou été), une petite pelle, un booster pour le démarrage, des câbles de recharge de batterie, une paire de bonnes chaussures imperméables ou une paire de bottes et un kit « de survie » avec des couvertures isothermiques, une batterie externe portable pour le téléphone, un produit pour débloquer les serrures gelées (si nécessaire), des biscuits salés, du chocolat, des fruits secs et de l’eau.

C’est aussi l’occasion de vérifier que les accessoires obligatoires (selon les législations locales) soient toujours présents, en état et respectant les éventuelles dates limites : triangle(s) de sécurité, gilet(s) de sécurité, trousse de secours, extincteur, kit d’ampoules et éthylotest.