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Notre essai de la BMW Série 1 120i pour jauger sa cure de jouvence

Chez BMW, la Série 1 est une porte d’entrée dans le monde de la marque munichoise. La berline compacte a été complètement revue et corrigée en 2024. Nous l’avons testée autour de Bruxelles pour voir ce qui avait changé.

Depuis 2019, les BMW Série 1 ne sont plus des propulsions (comprenez à transmission arrière). Une « petite » révolution pour la marque à l’hélice bleu et blanc. Mais cela ne change guère sur la perception du modèle pour la quasi-majorité des clients. Sauf qu’ils sont moins surpris par leur monture sur terrain glissant en côte. Il ne neigeait pas (encore) près de Bruxelles lors de notre essai hivernal de la 120i. Son 3-cylindres entraînant les roues avant affiche une puissance maximale de 156 ch et 240 Nm. Un petit moteur électrique de 20 ch et 55 Nm pour la microhybridation 48V est intégré à la boîte robotisée à 7 rapports pour renforcer son élan. Et réduire la consommation en parallèle. Au cumul, la puissance est de 170 ch et le couple de 280 Nm. Pas de quoi arracher le bitume, mais pas de quoi s’ennuyer non plus. Le 0 à 100 km/h en 7,8 s est suffisant pour se sentir animé d’un certain dynamisme.

Tout nouveau tout beau

Esthétiquement, la 4e génération de la Série 1 ne peut cacher son lien direct avec la génération précédente. La Série 1 (F70 pour les intimes) est plus grande de 4,2 cm en longueur qu’auparavant (comprenez la F40 de 2019). Elle est aussi plus basse de 2,5 cm, sans toucher à la largeur et à l’empattement (distance entre les roues). Elle s’est donc étirée. Avec son visage rafraîchi et ses nouvelles mensurations, on pourrait croire à un super facelift. Surtout si on pointe le bout de son nez dans l’habitacle. Il n’y a plus de sélecteur de vitesse, mais un bouton entre les sièges pour commander la boîte et, éventuellement, des palettes au volant. Ce qui est plus subtil, c’est le passage de la Série 1 dans le clan végane. Aucune matière animale n’a été utilisée pour la finition intérieure. En effet, le constructeur utilise – entre autres – un revêtement Econeer, réalisé à partir de plastiques recyclés. Il y a une nouveauté plus évidente : le double écran incurvé du côté du conducteur. Cela donne du cachet numérique, d’autant que le système est désormais le logiciel BMW OS 9, avec possibilité de jeux vidéo (pour jouer sur un parking). Malheureusement, l’OS 9 est synonyme d’abandon des boutons pour la climatisation. Il faut passer par l’écran tactile central. Était-ce bien nécessaire alors que tout le monde répète que l’ergonomie gagne à garder les commandes physiques pour les fonctions essentielles et l’airco ?

Au service du conducteur

Le châssis a vraiment été renforcé et repensé. Et là, on n’est clairement plus dans le restylage, mais dans la refonte. Le train avant est très précis pour mener la 120i avec agilité. La berline 5 portes de 4,36 m peut donc se permettre d’entamer les virages avec audace, malgré une direction moins attachée à la route que par le passé. Mais elle ne flotte pas non plus. Dès lors, la Série 1 se pilote autant qu’elle se conduit. Sans être une furie indomptable, son moteur ne le permet pas. Toutefois, elle n’est pas du tout amorphe et a suffisamment de souffle pour se mener dignement dans les limites de la sécurité routière. Certes, cela peut manquer de velouté sur les longs rubans droits par rapport à certains modèles de la concurrence « premium ». Mais acquérir une BMW, c’est accepter de faire corps avec l’asphalte, pour mieux dompter l’animal. Toutefois, n’y voyez guère malice. Le confort reste acceptable. Pour 4 ! Car la place centrale arrière est réservée aux petits gabarits nourris au quinoa. En outre, le souci écologique de la microhybridation du moteur de la 120i a nécessité d’installer une batterie à l’arrière. Si bien que le coffre perd 20 l pour afficher un volume de 360 ch sous la planche à chapeau (ou à casquette). Et, on le verra sur la liste des prix, la modularité n'est pas de série.

Budget

La 120i n’est pas sobre comme une hybride, mais elle n’est pas gourmande non plus avec son moteur de 1499 cm³. Lors de nos pérégrinations, elle s’est contentée de 6,5 l à 7 l d’essence aux 100 km selon la lourdeur du pied droit et le mode de conduite choisi. Ce dernier joue aussi sur la sonorité perçue du moteur. Ce qui donne une autonomie de minimum 700 km entre deux pompes. Au moment de la signature du bon de commande, une Série 1 120i débute à 36.800 €, sans les palettes au volant. Ajoutez quelques accessoires et équipements de confort et de sécurité quasi indispensables pour tous, et la facture peut gonfler d’un coup de 2000 € à plus 10.000 €. Par exemple, la banquette arrière rabattable en 40:20:40 est une option ! En France, la BMW 120i se négocie à partir de 39.000 €. C’est 42.000 € aux Pays-Bas et 38.000 € en Allemagne. En Suisse, il faut compter 44.500 CHF au minimum. Au Royaume-Uni, le prix de base pour 170 ch est de 31.000 £.

(Olivier Duquesne – Source : BMW – Picture : © Olivier Duquesne)

Olivier Duquesne

Olivier Duquesne

Journaliste FR @ Tagtik - Rubriques auto et mobilité

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