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Né un 25 août : Elvis Costello, l'orfèvre touche-à-tout

Declan Patrick McManus a vu le jour à Londres en 1954. Il a donc 70 ans tout rond aujourd’hui !

 D’origine irlandaise, Elvis Costello (son nom de scène) a fait ses premiers pas dans ce qu’il est convenu d’appeler le pub rock, à l’époque où les pubs accueillaient régulièrement des artistes sur leurs scènes étriquées. C’est heureusement encore le cas aujourd’hui mais dans moins d’établissements. Des groupes comme Dr Feelgood ou The Inmates ont également débuté ainsi.

Avec des albums comme "My Aim Is True" (1977), "This Year’s Model" (1978) et l’emblématique "Armed Forces" (1979), Costello devient un des héraults de la new wave anglaise. On comprend rapidement qu’il n’est pas seulement un petit gars nerveux qui se trémousse sur des refrains épileptiques (et souvent magnifiques) comme le (presque) reggae "Watching The Detectives" ou le percutant "Radio Radio", "(I Don’t Want To Go To Chelsea)" en crescendo fiévreux et bien sûr le piano du fidèle Steven Nieve sur" Oliver’s Army". Un talent multiforme est né.

En filigrane, toute l’étendue de ses aspirations futures sont déjà présentes sur "Alison", "Waiting For The End Of The World" ou "Little Triggers". Costello ne se contente pas de ciseler d’impeccables mélodies, il peaufine aussi ses textes avec le même talent d’orfèvre (et souvent des jeux de mots). Et ne semble en aucun cas rechercher la facilité.  Avec lui, "Accidents Will Happen" mais le plus souvent pour le meilleur…

 Pour le suite de sa carrière, accompagnés par ses fidèles Attractions qui cèderont la place aux Imposters, Costello prendra de plus en plus souvent des chemins de traverse et apparaîtra où on ne l’attend pas. Le succès commercial ne sera cependant pas toujours au rendez-vous. En 1981, il épanchera (partiellement) son intérêt pour la country en mettant "Almost Blue" au monde à Nashville avec des reprises notamment de Gram Parsons. Par la suite, jazz ou soul funk, envolés presque baroques et même classiques avec le Brodsky Quartet en 1993 seront au programme au gré de ses humeurs.

 Ecoutez à nouveau de petits bijoux comme "The Only Flame In Town" (1984), "Everyday I Write The Book" (1983) "I Want You" (1986) ou encore "Unwanted Number" avec ses actuels comparses des Imposters (2018) et vous serez convaincu, si besoin en était, de l’immense talent du bonhomme. Si vous êtes curieux, vous pouvez également partir à la recherche d’une vingtaine de chansons  composées avec Paul McCartney entre 1987 et 2008. 

 Enfin, malgré un caractère parfois abrupt, on rappellera ici son engagement sans faille pour Rock Against Racism mais aussi contre la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens. Suite aux pressions, il a cependant été contraint d’annuler les deux concerts de soutien qu’il désirait donner à Tel Aviv pour la cause. Comme vous voyez, Elvis Costello n’a pas sa langue en poche et sait faire entendre ses opinions !

En 1986, il épouse en deuxièmes noces Cait O'Riordan, la bassiste des Pogues. Le couple se sépare fin 2002. Il épouse enuite la pianiste et chanteuse de jazz Diana Krall le 6 décembre 2003.


(AK - Photo : © Etienne Tordoir)


Photo : Elvis Costello sur la scène du festival de Werchter (Belgique) le 5 juillet 1981 (© Etienne Tordoir)

 

AK

AK

Journaliste @tagtik FR - Music, cullture, festivals

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